3ième Journée de réflexion du SEW et de la FGIL sur l’évaluation: Un succès (Journal 2/2011) Arendt Patrick

Une soixantaine d’institutrices et d’instituteurs ont participé le 12 mars à la troisième édition de la Journée de réflexion organisée par le SEW/OGBL et la FGIL. Ils ont pu suivre une table ronde particulièrement animée et ont contribué à des discussions très fructueuses dans les ateliers.

Le SEW/OGBL et la FGIL tiennent particulièrement à remercier les enseignants qui se sont déplacés au CEFOS à Remich et ceci malgré la quantité de travail qui leur incombe depuis l’augmentation de leur tâche et la mise en place de la réforme scolaire. Il est vrai que les organisateurs s’étaient posés la question s’il était de mise d’organiser une telle manifestation un samedi libre.
L’évaluation: la clé du système
L’évaluation est le principal moyen de diriger et de contrôler le système scolaire et ceci aussi bien au niveau du système scolaire, de l’évaluation des écoles et de l’évaluation des élèves. L’évaluation est la clé d’une école publique de qualité.
L’objectif de la Journée de réflexion consistait à vérifier les objectifs des différentes formes d’évaluation et à analyser leur mise en oeuvre. Le SEW se devait de réagir aux multiples critiques formulées à l’égard des bilans intermédiaires et des bilans de fin de cycle ainsi que des épreuves standardisées Il s’agissait notamment de réticences et de réserves quant aux vrais objectifs de cette évaluation.
Une table ronde animée
Après l’allocation de bienvenue du président du SEW/OGBL, la journée démarrait avec une table ronde modérée par Ed Kirsch, président de la FGIL. Madame Mady Delvaux et Monsieur Romain Martin de l’EMACS représentaient le ministère, Madame Michèle Retter était la représentante des parents, tandis que Monique Adam et Martine Burg défendaient le point de vue des enseignants et du syndicat.
Un débat très animé sur les sujets principaux devant être abordés lors des ateliers de discussions montrait les différences d’opinions entre les enseignants et les parents, et le ministère. Les explications des protagonistes étaient suivies avec un grand intérêt par l’audience.
Le programme culturel
Avant d’aborder les discussions dans les ateliers, M Roland Harsch récitait ses textes au grand plaisir de ses auditeurs.
La journée fut close par un choix adapté de scènes du programme actuel de la Peffermill(ch)en.
Les conclusions des ateliers
Les rapports détaillés des ateliers se trouvent sur les pages suivantes. Retenons que les ateliers 1 et 2 sur l’évaluation du système scolaire et l’évaluation des écoles furent réunis en un workshop unique. Il est à retenir que ces évaluations sont utiles et nécessaires, mais qu’il ne faut surtout pas abandonner l’évaluation des systèmes scolaires à l’OCDE. Le guidage et la définition des objectifs et des contenus de l’enseignement vont bien au-delà des exigences du marché du travail. L’évaluation des écoles doit servir à définir les ressources nécessaires des différentes écoles pour assurer un enseignement de qualité, sans pour autant servir de prétexte à un ranking des écoles.
Dans l’atelier portant sur l’évaluation des écoles, il faut surtout soulever les nombreuses critiques formulées à l’égard du nouveau système. Même si on ne pouvait s’attendre à trouver des alternatives sophistiquées après une discussion quand même limitée dans le temps, des pistes à suivre ont été identifiées.
Du dernier atelier qui portait sur l’orientation des élèves, il faut retenir que la décision finale de l’orientation des élèves à la fin de l’école fondamentale doit appartenir aux parents. Le tronc commun est d’ailleurs la suite logique des réformes à l’école fondamentale. Le SEW/OGBL va certainement relancer le débat sur ce sujet déclaré aujourd’hui tabou au Luxembourg.
Indigne de la formation continue du SCRIPT?
Un bémol reste à relever. Le SCRIPT a refusé la demande du SEW/OGBL de valider la Journée de réflexion pour la formation continue, avec l’argument que les considérations et conclusions ne suivraient pas nécessairement la direction imposée par le ministère. Sans commentaire.
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