Réponses au questionnaire du Pedem de la part de « Déi Gréng », du Parti Démocratique, et « déi Lénk » (Journal 3/2004)

04.05.2004

Réponses au questionnaire du Pedem de la part de « Déi Gréng », du Parti Démocratique, et « déi Lénk »


L'éducation est un enjeu certain pour toute société, et particulièrement pour la société du Luxembourg, petit pays, qui ne dispose guère d'autres ressources que du savoir-faire et du savoir-être de ses habitants, mais dont le système scolaire présente de graves indices d'inégalité.
Les associations et syndicats regroupés dans le Pôle pour une école démocratique (ALICE, ASTI, CCPL, CGJL, FAPEL, FENPROF, SEW-OGB-L) veulent donner à l'école les moyens d'agir contre cette inégalité. L'école mérite un débat de société, les forces politiques et sociales étant appelées à oeuvrer pour améliorer la cohésion sociale au Grand-Duché. Les échéances électorales se prêtent évidemment pour pareil débat. C'est dans cette perspective que le Pôle pour une école démocratique a soumis une douzaine de questions aux partis politiques. Elles touchent la formation initiale et continue des enseignants, l'apprentissage des langues aux parents d'élèves, l'évaluation, les droits et devoirs des partenaires scolaires, etc. Après les réponses de la part du POSL, publiées en entier dans le SEW-Journal 2/04, voici à présent celles de la part de cinq autres partis.


1) L'exemple de la Finlande montre qu'un encadrement optimal des enfants au cours des premières années scolaires est un moyen efficace pour agir contre les inégalités de départ et pour éviter un décrochage précoce des élèves.
Est-ce que votre parti envisage une concentration de moyens (encadrement personnalisé, effectif des élèves nettement réduit…) sur les premières années de la scolarité?
Si oui, pensez-vous qu'il faut entamer ce changement dès la prochaine rentrée scolaire?
Si non, pourquoi?


Déi Gréng : Nous sommes d'avis que tous les changements mentionnés devraient avoir lieu le plus vite possible, car il est désormais démontré à différents niveaux qu'ils agissent concrètement contre les inégalités existantes dans notre système scolaire.
Néanmoins nous considérons qu'il faut agir en deux mesures :
a) Des changements ponctuels tels notamment l'augmentation des effectifs encadrant ou un suivi personnalisé, l'aide scolaire peuvent être mis en place à court terme.
b) Afin de réaliser concrètement un changement efficace dans notre système scolaire, il est primordial de concevoir immédiatement un concept global déterminant les buts à atteindre ainsi que la période prévue pour les attendre et ne pas réduire une réforme à des actions séparées. Donc les changements nécessaires se feront sur une période dépassant la prochaine rentrée scolaire.

DP: Le Gouvernement finlandais a certainement réalisé des progrès en matière d'encadrement scolaire au cours des premières années de la scolarité. La situation en Finlande ne correspond cependant pas à celle du Luxembourg, ne serait-ce qu'en raison du nombre d'enfants étrangers dans notre système scolaire.
Au Luxembourg des efforts considérables en matière d'encadrement des enfants ont été réalisés. En effet, afin d'agir contre les inégalités dès le début de scolarité les cycles d'apprentissage ainsi que le « team-teaching » ont été introduits. De plus, certaines communes offrent un encadrement en dehors des heures de classe.
Au préscolaire l'établissement d'une fiche d'évaluation pour constater les progrès de chaque enfant a été réalisé.
Il s'agira de généraliser toutes ces démarches moyennant une formation continue des enseignants concernés.

déi Lénk.: Oui ! un encadrement maximal est nécessaire, afin d'éviter que des inégalités se creusent dès le début de la scolarité et deviennent irréversibles. Mais il est illusoire d'attendre de cette action unique des effets miraculeux tout au long de la scolarité ! Il faut que la lutte contre les inégalités devienne une tâche permanente et que des zones d'éducation prioritaires soient définies. Il s'agit en particulier à veiller à ce que le passage entre le primaire et post-primaire n'aboutisse pas à une sélection de nature sociale. Aussi l'instauration d'une école de tronc commun (où l'encadrement personnalisé et un enseignement commun, mais adapté aux différents niveaux des élèves soit garantis pendant le cycle inférieur du secondaire.) s'impose aux yeux de « déi Lénk ». Nous pensons qu'il faut « entamer ce changement dès la prochaine rentrée scolaire

ADR: Une concentration de moyens, comme par exemple par un encadrement plus personnalisé et la réduction des effectifs de classes, est bien évidemment une possibilité de réagir aux inégalités sociales dans notre enseignement. Néanmoins, en citant l'exemple de la Finlande, il ne faut pas oublier que le système scolaire finlandais est complètement différent de celui existant au Luxembourg et que la Fin lande n'est pas confrontée aux même problèmes que le Luxembourg en matière d'intégration. Citons à titre d'illustration le fait que le taux d'étrangers en Finlande ne dépasse pas les 1,9% alors qu'au Luxembourg ce taux est actuellement à 37%.
Ces deux chiffres ne donnent qu'une indication de l'ampleur des défis auxquels le Luxembourg doit faire face. Il y a 10 ans la majorité des étrangers étaient des ressortissants de pays romanophones. Aujourd'hui nous comptons parmi les nouveaux venus des ressortissants de plus de 60 pays avec des situations culturelles et linguistiques totalement différentes.
L'ADR s'est en conséquence exprimé en faveur d'un développement plus poussé de l'éducation précoce afin d'enseigner le luxembourgeois, comme principal facteur d'intégration, dès le plus jeune âge aux enfants. A cela s'ajoute la revendication de l'ADR, de prévoir des classes d'accueil et d'intégration afin de permettre aux enfants d'un certain âge d'apprendre d'abord le luxembourgeois avant d'entrer dans une classe d'école primaire ordinaire. Enfin, l'ADR exige qu'on multiplie les efforts visant à offrir aux enfants étrangers ou sortant de milieux sociaux difficiles des cours d'appuis, soit par l'intermédiaire de cours de rattrapages, soit dans le cadre d'une école continue pendant toute la journée.
Ces mesures devraient être prises aussitôt que possible ' c.-à-d. dès la prochaine rentrée scolaire. Si cela n'est pas possible pour des raisons d'organisation ces changements ne devront pas tarder et être prévus pour l'année scolaire suivante.

CSV .: Les résultats de l'étude PISA permettent de tirer un certain nombre de conclusions et notamment qu'un encadrement plus individualisé et surtout également en dehors des horaires scolaires normaux peut s'avérer utile.
Différentes approches sont à cet effet nécessaires :
Développement des infrastructures péri-parascolaires, encadrement de l'école par des équipes multidisciplinaires, disponibilité du personnel enseignant, différenciation dans des modèles comme le team-teaching, etc.
Les effectifs doivent être adaptés aux problèmes survenant dans chaque classe sans pour autant que des classes naines, inhibant une dynamique pédagogique, ne deviennent la règle.

2) a. Est-ce que votre parti envisage de donner dorénavant une formation universitaire complète, sanctionnée par un diplôme de niveau master aux enseignant-e-s du préscolaire et du primaire?
Si oui, dans quels termes et délais?
Si non, pourquoi?


Déi Gréng ont déjà affirmé à plusieurs reprises qu'ils conçoivent une formation initiale universitaire de niveau “ master ” (bac+5) aux enseignants scolaires du primaire et du préscolaire et que ces études devraient se faire dans le cadre de l'université du Luxembourg. Les délais dépendent de la mise en place et de l'organisation de l'université, le plus tôt étant le mieux !

Le DP est d'avis qu'il faudrait actuellement garantir la mise en oeuvre adéquate des formations prévues au sein de l'Université de Luxembourg. Il semble opportun que l'établissement concentre dans un premier temps tous ses efforts à réaliser une formation de haut niveau. De plus, la construction d'une bonne réputation dans le monde académique doit être l'un des buts visés par les acteurs de l'Université.
La discussion d'une extension des formations proposées semble dès lors prématurée.

déi Lénk : Estimant l'éducation des enfants dans le monde d'aujourd'hui de plus en plus délicate et difficile, il nous semble d'une importance primordiale qu'elle soit confiée un personnel hautement qualifié. Une formation universitaire complète pour les enseignantes du préscolaire et du primaire est donc indispensable.

ADR : La pratique a démontré que les trois années d'enseignements données aux enseignants ne suffisent pas pour approfondir certaines matières, notamment en ce qui concerne le volet strictement pédagogique. A titre d'exemple on peut citer l'intégration d'enfants handicapés dans l'enseignement primaire. Les enseignants ne sont pas préparés pour faire face à ce défi.

2) b. Est-ce que votre parti envisage de mettre à profit l'Université du Luxembourg pour offrir une telle formation?
Si oui, dans quels termes et délais?
Si non, pourquoi?


Pour le DP, le choix des formations proposées doit émaner de l'Université elle-même et non de décisions politiques.
Cependant, le DP pense qu'une adaptation de la formation des enseignants du préscolaire et du primaire aux devoirs et aux défis de la société d'aujourd'hui semble indispensable. Il est nécessaire d'offrir une bonne formation de base académique aux étudiants. Par ailleurs, il est important d'accompagner l'approche scientifique par une formation centrée sur la pratique.

déi Lénk : L'université de Luxembourg pourrait et devrait offrir une telle formation en proposant la coopération entre experts pédagogiques de l'étranger et experts luxembourgeois de l'ISERP. Cette formation devrait pouvoir démarrer dès la prochaine période législative.

L'ADR se prononce donc en faveur d'une formation universitaire complète des enseignants du préscolaire et du primaire et ceci dans le cadre de l'Université du Luxembourg dont fait partie l'ISERP. Pourtant, avant de procéder à de tels changements il y a lieu de faire une évaluation des cours dispensés actuellement, de faire établir une liste des matières additionnelles à enseigner et de coordonner cette démarche le cas échéant au niveau européen. Tous ces changements devront être opérés dès que tous ces travaux préparatoires ont été effectués.

CSV : La formation d'enseignant du primaire et du préscolaire doit certainement être offerte, par l'Université de Luxembourg.
Il appartient au Ministère de l'Education nationale d'abord et à l'Université ensuite de définir les contenus nécessaires et d'élaborer le cursus pouvant y mener.

3) La pédagogie est le parent pauvre de la recherche au Luxembourg, alors que l'enseignement des langues constitue le problème crucial de notre enseignement.
Est-ce que votre parti pense que la recherche pédagogique doit figurer parmi les axes prioritaires de l'Université de Luxembourg?
Si non, pourquoi?


Déi Gréng : La recherche pédagogique est une chance pour la nouvelle université du Luxembourg, vu la spécificité linguistique dans le système scolaire luxembourgeois et dans notre société. Nombre d'institutions de recherche pédagogique à l'étranger montrent déjà à l'heure actuelle de l'intérêt pour notre situation linguistique bien particulière. Il semble donc indiqué de faire de la recherche pédagogique une priorité de la nouvelle université, non seulement parce que notre propre société en a bien besoin, mais également pour l'intérêt qu'elle attirera à l'étranger.

Oui. Le DP est d'avis que la recherche pédagogique peut certainement constituer un axe de recherche de l'Université de Luxembourg, mais qu'elle doit être orientée vers des applications pratiques.

déi Lénk : Oui ! A notre avis l'université devrait privilégier la recherche pédagogique et linguistique. Vue l'orientation néolibérale de la nouvelle université, les priorités sont axées davantage sur les intérêts des milieux de la finance et de l'économie. Les sciences humaines et à fortiori la pédagogie y seront certainement laissées pour compte.

Il est bien évident pour l'ADR que la recherche pédagogique doit être intégrée dans le cadre de l'Université de Luxembourg. D'ailleurs, lors des débats à la Chambre des Députés lors de l'adoption du projet de loi concernant la création de l'Université de Luxembourg, l'ADR a signalé qu'en vue de la situation linguistique particulière du Luxembourg et du taux élevé de résidents étrangers l'organisation de la recherche pédagogique dans cette nouvelle Université devrait être considérée comme un axe prioritaire.

La CSV avait déjà entre 1994-1999 proposé de créer un CRP pour la recherche pédagogique. Il est évident que l'Université devra définir les axes prioritaires de sa recherche.
Toute formation universitaire va de pair avec la mise en place d'une recherche y afférente et cela vaut bien évidemment aussi pour la recherche pédagogique, d'autant plus que notre système éducationnel représente un terrain de recherche très intéressant.

4) Est-ce que votre parti veut faciliter et promouvoir l'accès à la formation continue des enseignant-e-s?
Si oui, par quelles mesures?
Si non, pourquoi?


Déi Gréng plaident pour une formation continue obligatoire pour toutes les enseignantes et tous les enseignants (préscolaire, primaire et post-primaire) et ce équitablement répartie entre les connaissances scientifiques (Fachwisssen) et les connaissances pédagogiques. Il s'agit ici d'une mesure applicable à court terme. Des formations continues obligatoires pourront également avoir lieu dans le cadre d'un projet d'établissement.

DP : La qualité de nos enseignants est un des facteurs cruciaux de notre système d'enseignement, c'est à dire que la qualité de nos écoles dépend en grande partie de la qualité des enseignants. C'est pourquoi l'offre de formation continue a d'ores et déjà été augmentée et améliorée.
Cependant, il ne faut pas se contenter de cet acquis et la promotion de la formation continue est une tâche primordiale. Pour le DP, la prise de conscience des enseignants de l'importance de la formation continue constitue la clef du succès.
Les démarches par le Ministère de l'Education Nationale, de la Formation Professionnelle et des Sports entreprises durant les dernièresannées pour promouvoir la formation continue portent leurs premiers fruits. Ainsi, en 2002-2003, 3841 enseignants ont participé àquelque 217 formations.
Finalement, en février 2004, le Centre de documentation pédagogique et de formation continue destiné aux professeurs a ouvert ses portes dans l'enceinte du Centre de Langues Luxembourg.

déi Lénk : Oui ! Par l'introduction de séminaires annuels obligatoires (intégrés dans le cadre de l'enseignante) sur des thèmes concernant les branches enseignées et les méthodes pédagogiques. Ceci doit se faire au niveau de chaque bâtiment scolaire. A chaque rentrée scolaire les enseignantes devront être invitées à formuler leurs doléances afin de préparer activement le programme (thèmes à traiter, spécialistes à inviter etc.) de ce séminaire. Introduction d'un séjour universitaire d'un mois au moins tous les cinq ans afin de permettre aux enseignantes de briser la routine, d'élargir leur horizon, d'entrer en contact avec des idées nouvelles, de se familiariser avec les méthodes pédagogiques et outils de travail nouveaux. Visites régulières d'écoles modèles et de lycées à l'étranger combinés avec des stages( p. ex dans des écoles Freinet).

ADR : La formation continue est un des éléments cruciaux d'un enseignement de qualité. L'ADR soutient toute initiative visant à développer davantage l'offre de formation continue, ainsi que des démarches visant à faciliter l'accès à cette formation.

CSV : La formation continue doit être pour l'enseignant un droit et un devoir.
La promotion pourra se faire, entre autres, par une amélioration de l'offre, par une réflexion sur la tâche de l'enseignant et les possibilités de l'intégrer partiellement dans la tâche et évidemment également par le fait d'en rendre une partie obligatoire.

5) Est-ce que votre parti considère comme prioritaire une nouvelle pondération des langues dans toutes les voies de formation de l'enseignement technique et classique?
Si oui, pensez-vous vous orienter dans cette direction dès la prochaine rentrée scolaire?
Si non, pourquoi?


Déi Gréng sont convaincus qu'une réforme des critères de promotion notamment en ce qui concerne les langues s'impose. Le principe d'une première et d'une deuxième langue nous semble une piste à suivre. En ce qui concerne les apprentissages et formations professionnels, nous sommes d'avis que les langues ne devraient pas être un facteur rendant impossibles ou inaccessibles des études professionnelles.
De plus, nous sommes d'avis que l'orientation par les tests standardisés qui se fait actuellement en dernière année d'études primaire et se basant principalement sur les langues (2 des 3 matières testées) n'est pas appropriée pour une orientation post-primaire.
En général, Déi Gréng revendiquent dans leur programme électoral des nouvelles méthodes d'évaluation individualisée ainsi que des nouveaux critères de promotion orientés vers le but à atteindre, à savoir l'orientation scolaire ou professionnelle.
Certaines de ces mesures peuvent se faire à court terme, notamment à la prochaine rentrée scolaire.

DP: L'enseignement des langues et notamment sa pondération viennent d'être modifiées au sein des lycées techniques. Ainsi, il y a eu un élargissement de l'offre des formations à langue véhiculaire française. Ces formations sont offertes dans les classes à régime linguistique spécifique du cycle moyen et supérieur. Le programme et les épreuves sont identiques à ceux des classes usuelles correspondantes, à l'exception de la branche de français ou d'allemand qui peut être enseignée suivant un programme allégé. Ainsi, les élèves ont la possibilité de choisir entre une première et une seconde langue. Par ailleurs, l'apprentissage de l'anglais, dont la connaissance est devenue indispensable pour les élèves qui suivent une formation de technicien, est dorénavant obligatoire. Tout comme pour les cycles d'apprentissage, le DP est d'avis qu'il y à lieu d'analyser les résultats réalisés avant de songer à de nouveaux changements.
Pour permettre aux élèves qui ont des problèmes avec la langue allemande de suivre l'enseignement secondaire dit classique, des classes « Allet » (allemand langue étrangère) ont été créés dans toutes les régions du pays.
Dans l'enseignement classique la place des langues garde toute son importance. Ce faisant, le Ministère exécute les propositions exprimées par les interlocuteurs de la Chambre des Députés dans une motion votée par la Chambre.

déi Lénk : Oui, tout en gardant le bilinguisme du Luxembourg. Certainement est-il grand temps d'en finir avec la discrimination sociale, nationale par le biais de l'enseignement des langues.

ADR : Le système scolaire luxembourgeois a toujours reposé sur le fondement des trois langues luxembourgeois, allemand et français.
Un des atouts du Luxembourg était et est toujours que ces trois langues sont connues par une grande majorité de la population. L'ADR est d'avis qu'une nouvelle pondération des langues n'est pas nécessaire. Par contre les efforts de faire apprendre le luxembourgeois aux enfants dès le bas âge et d'organiser des classes d'accueil doivent être renforcés davantage

CSV : Nous pensons qu'il est nécessaire d'un côté de maintenir le trilinguisme et, de l'autre, de le redéfinir. La notion de connaissance d'une langue peut être modulée selon le type de formation en question et l'introduction de la notion de 1ère et 2ième langue nous semble utile.
La mise en place d'un tel système ne peut se faire d'un instant à l'autre mais nécessite la mise à disposition du temps nécessaire pour l'élaboration des contenus et des méthodes pédagogiques.

6) Est-ce que votre parti est prêt à encourager financièrement:
les entreprises pour qu'elles offrent des cours de luxembourgeois pendant les heures de travail,
les communes pour qu'elles offrent des cours de luxembourgeois aux mères et pères au foyer?
Si oui, comment et dans quels délais?
Si non, pourquoi?


Déi Gréng sont d'avis que des cours de luxembourgeois doivent être offerts aussi bien aux salariéEs qu'aux résidentEs non-luxembourgeoisES et qu'une subvention étatique peut être prise en considération selon des critères établis. Nous pensons aussi que les communes et à plus forte raison les entreprises ont également une responsabilité dans la mise en place de cette offre, car il s'agit pour nous d'un investissement dans une personne et qu'on peut considérer comme une formation continue.

DP : En introduisant une demande auprès de l'Institut National pour le développement de la Formation Professionnelle Continue, les entreprises ont d'ores et déjà la possibilité d'offrir une formation en luxembourgeois à leurs employés. Celle-ci est cofinancée par l'Etat. Il appartient cependant aux entreprises de décider si une formation en luxembourgeois est nécessaire. De plus, une réglementation concernant la formation continue individuelle est en train d'être élaborée.

D'autre part, le DP ne juge pas opportun que des cours de luxembourgeois soient spécialement offerts aux mères et pères au foyer. Les cours existants offerts par les communes ou encore le Centre de Langues Luxembourgeois durant chaque période de la journée, se réjouissent d'une grande popularité et sont ouverts à tout le monde. En septembre 2003, 3419 personnes étaient inscrites pour un cours de langue auprès du Centre de Langues, dont 683 à des cours de luxembourgeois. Avec 5200 demandes en 2002 la demande dépasse largement l'offre. Dans ce contexte une extension de l'offre est certainement nécessaire et souhaitée par le DP.

déi Lénk: Oui ! En offrant certains avantages fiscaux aux entreprises qui organisent gratuitement des cours de luxembourgeois pendant les heures de travail.
« déi Lénk » exige du gouvernement d'encourager financièrement les communes qui offrent des cours de luxembourgeois aux mères et pères au foyer. Mais, revendication utopique à un moment où le gouvernement actuel menace de plus en plus une des ressources financières communales des plus importantes, à savoir l'impôt commercial !!

ADR : La réponse ne peut être qu'oui, dans la mesure où tout le monde est bien conscient qu'un des grands défis des années à venir est celui de réussir l'intégration de 37% de la population. Cette intégration se fait principalement par la langue luxembourgeoise. Par conséquent, l'Etat est obligé et dans la responsabilité de soutenir tous les efforts de faire apprendre le luxembourgeois comme langue véhiculaire aux étrangers. L'Etat doit aider financièrement les communes et les entreprises à pouvoir organiser de tels cours.

CSV : Nous sommes d'avis que les nouveaux arrivants au Luxembourg doivent avoir la possibilité d'apprendre la langue luxembourgeoise, de se familiariser avec la vie au Luxembourg et d'avoir un aperçu de leur droits et devoirs. Dans le contexte, l'Etat doit contribuer au financement de l'offre en la matière. Les modalités de financement ainsi que les modalités d'organisation sont à fixer d'un commun accord avec les entreprises.

7) L'enseignement luxembourgeois connaît un taux élevé d'échec scolaire et de redoublements. De nouvelles formes d'évaluation constituent un moyen pour lutter contre cette situation.
Dans cet ordre d'idées, est-ce que votre parti est d'accord pour compléter l'évaluation sommative par une évaluation formative?
Si oui, dans quels termes et délais?
Si non, pourquoi?


Déi Gréng : Voir question n°5) et programme électoral

DP : Dans l'enseignement primaire l'évaluation sommative a déjà été complétée par une évaluation formative.
En ce qui concerne l'enseignement postprimaire, le DP estime qu'actuellement il n'y a pas lieu de procéder à des changements. L'obligation pour les élèves de 7e de suivre des cours d'appui, la création de parcours diversifiés correspondant aux capacités de l'élève comme les classes d'accueil, les classes à régime linguistique spécifique ou encore les classes fondamentales sont une partie des mesures prises contre l'échec scolaire qui sont plus appropriés qu'un changement de la méthode d'évaluation.

déi Lénk : Si l'évaluation sommative est rigide elle a l'avantage d'être objective. L'évaluation formative permet de préciser les points forts et les faiblesses des élèves, mais risque de se limiter à une appréciation subjective, approximative, moralisatrice tant que les critères ne sont pas clairement définis. A notre avis, il faut combiner les deux évaluations, certes, mais elles ne suffisent pas à enrayer l'échec scolaire. Il faut surtout dresser un diagnostic aussi bien au niveau de l'élève qu'au niveau de l'enseignant/e et de l'offre scolaire.
L'école doit se mettre en question à partir des résultats de son action pédagogique.

L'ADR approuve une telle démarche. L'évaluation formative peut en principe être introduite assez rapidement par quelques adaptations des bulletins d'évaluation actuels.

CSV : Les méthodes d'évaluation doivent être redéfinies. Compléter l'évaluation sommative par une évaluation formative nous semble utile et nécessaire. Cela aura, sans aucun doute, une influence considérable sur la motivation des élèves.
Mais, là également, la mise en place d'une nouvelle forme d'évaluation doit se faire après mûre préparation et dans le dialogue avec les personnes concernées (et après formation continue).

8) Est-ce que votre parti est d'accord pour instaurer une évaluation interne et externe de la qualité de l'enseignement?
Si oui, pourquoi?
Si non, pourquoi?


Déi Gréng : Absolument ! Notre programme électoral stipule même une évaluation annuelle de l'enseignement par les élèves. Le parti Déi Gréng plaide également pour une autonomie certaine des établissements, y compris une autonomie pédagogique. Ceci ne peut se faire que si des critères d'évaluation sont fixés, égaux (gleichwertig) pour chaque établissement, et donc soumis à une évaluation interne et externe régulière.

DP : Comme souligné ci-dessus, la qualité de l'enseignant et de son enseignement sont les critères capitaux pour la qualité de notre système d'éducation. Tout en ayant confiance dans les compétences des enseignants luxembourgeois, le DP est d'avis qu'une évaluation pourrait augmenter la transparence de notre système scolaire et rendre comparable les résultats atteints. Ainsi, le DP salue les dispositions du projet de loi n° 5092 portant organisation des lycées et lycées techniques qui dit dans son article 10: « L'organisation des enseignements et les résultats des enseignements des différents lycées peuvent faire l'objet d'une évaluation… ».
Une étude menée auprès des enseignants de tous les établissements postprimaires vient d'être publiée. Le but de cette enquête est d'augmenter la qualité des enseignements.

déi Lénk : Après le constat d'échec de PISA une réflexion sérieuse sur ses causes s'impose. Elle ne pourra se faire que par une évaluation approfondie de la qualité de notre enseignement. Toutefois faudrait-il préciser par qui et comment celle évaluation se fera et ceci après une consultation démocratique de tous les concernées. « Déi Lénk » est d'avis qu'il faut éviter de confier l'évaluation externe à une de ces grandes firmes de consultants, connues pour leur mentalité néolibérale prêchant la privatisation des services publics.

ADR : Dans son programme de 1998 pour une réforme de l'école, l'ADR s'est prononcé pour des comparaisons entre écoles concernant la qualité de l'enseignement. Cette démarche est d'une priorité absolue pour pouvoir améliorer l'enseignement actuel. Sur base des résultats obtenus les différentes écoles sont invitées à trouver les solutions pour améliorer leur résultat.

CSV : Nous sommes d'avis que l'évaluation à l'école ne doit pas seulement être une évaluation de l'élève mais que des systèmes d'évaluation de l'enseignement, des projets d'autonomie des différents établissements ainsi que de notre système scolaire en général doivent être mis en place. Pour être complète, cette évaluation doit être interne et externe, être liée à la formation continue et peut, en partie, se faire dans le cadre de l'autonomie scolaire.
Seule une évaluation régulière peut garantir la qualité de l'enseignement.

9) Est-ce que votre parti envisage d'accorder une place aux langues maternelles des enfants tout au long de la scolarité?
Si oui, quelles mesures concrètes envisagez-vous?
Si non, pourquoi?


Déi Gréng pensent que la considération des langues maternelles des enfants doit avoir sa place dans un contexte des connaissances des cultures différentes.
La langue luxembourgeoise comme langue dite “ véhiculaire ” ou langue de communication nous semble un élément d'intégration important auprès de toutes les écolières et tous les écoliers.
La langue portugaise pourrait être considérée comme langue secondaire à un niveau post-primaire telles que les sont actuellement l'Anglais, l'Italien ou l'Espagnol.

Le DP estime qu'il est important que les enfants étrangers puissent garder un lien avec leur langue maternelle et leur culture. Celles-ci sont particulièrement importantes pour leur développement individuel et la formation de leur personnalité. De plus, de bonnes connaissances en langue maternelle augmentent la performance lors de l'apprentissage de langues étrangères. De ce fait, l'offre de cours intégrés en langue italienne et portugaise a été étendue. Cette mesure devra toutefois se limiter à l'enseignement primaire pour ne pas surcharger davantage les programmes du postprimaire.

déi Lénk : Oui ! Il faut accorder une place aux langues maternelles à l'école primaire et aux lycées jusqu'à la fin du cycle inférieur( 7e-9e, respectivement 7e- 5e). Les cours à option. Exemple: une partie de la classe suit des cours de portugais, l'autre partie des cours de luxembourgeois).

ADR : L'Etat luxembourgeois est obligé de fournir un enseignement de base à tous les enfants. Si besoin en est d'organiser davantage de cours de langues pour d'autres langues que celles enseignées traditionnellement au Luxembourg, alors cet enseignement doit nécessairement se faire en dehors de l'enseignement ordinaire, comme p.ex. lors des midis libres. Déjà maintenant les programmes scolaires sont souvent surchargés et par conséquent à réduire. Il ne peut donc être question d'y ajouter encore un enseignement d'une quelconque langue maternelle. Ceci est d'autant plus dépourvu de tout bon sens alors qu'on se trouve en présence de ressortissants de 60 pays différents ' une politique dans ce sens risquerait de complètement bloquer l'enseignement au Luxembourg.

CSV : Le contact avec la langue maternelle des enfants non-luxembourgeois est un élément positif dans la scolarité de ces enfants. Des mesures telles l'extension des cours intégrés ou encore la mise en place d'une offre d'apprentissage de plus de langues au niveau secondaire est de mise. Cependant ces mesures devraient être accompagnées de la mise en place d'une nouvelle pondération de langues (voir question 5).
Par ailleurs, il est nécessaire de veiller à ce que l'apprentissage scolaire de la langue maternelle ne devienne pas une nouvelle source d'échecs scolaires. Enfin, cela implique également de bien veiller à ce que, l'apprentissage de la langue maternelle ensemble avec la systématisation de l'apprentissage du luxembourgeois, ne crée une nouvelle surcharge scolaire.

10) Est-ce que votre parti est d'accord pour renforcer la participation des partenaires de l'école: enseignant-e-s, parents et élèves?
Si oui, par quelles mesures?
Si non, pourquoi?


Déi Gréng : La participation active et représentative de tous les partenaires d'école n'est pas une nouveauté pour le parti Déi Gréng, la culture du dialogue faisant partie intégrante de la réforme verte de l'éducation.
Le corps enseignant et pédagogique doivent pouvoir assumer leurs responsabilités sans pour cela se retrouver au bout d'une hiérarchisation qui ne permet guère de participation active de la part d'autres partenaires. Les élèves ont droit à une évaluation de l'enseignement régulière dont devra tenir compte une commission paritaire composée de représentantEs des parents, d'élèves, d'enseignants, de personnel socio-éducatif et de la direction.
Les parents ont le droit de participer à la décision de l'orientation de leur enfant. Ce sont eux qui ont la responsabilité parentale de leur enfant.
Des projets d'école pourront se faire avec la participation active de tous les partenaires, chacun respectant son rôle.
Déi Gréng sont d'avis qu'une plus grande place devrait être donnée aux représentants de la société civile et du monde du travail. Sans avoir les mêmes droits que les susmentionnés, ils sont cependant à considérer comme partenaires de l'école, ou vice-versa, l'école doit, elle se considérer comme un élément de la société dans laquelle elle se trouve.

DP : Avec le dépôt des projets de loi n° 5223 ' loi de base sur l'Ecole ' et n° 5224 concernant l'organisation de l'éducation préscolaire et l'enseignement primaire les démarches pour renforcer la participation des partenaires de l'école ont déjà été entamées. Ainsi, à titre d'exemple, chaque élève a le droit à une formation scolaire, mais il est cependant saisi de l'obligation de suivre une formation pendant douze années scolaires. L'enseignant, de sa part, doit suivre une formation continue, mais est autorisé de participer à la gestion de son école tandis que les parents de leur côté ont le droit d'exprimer le choix d'orientation de leur enfant ainsi que le droit d'être représentés à la Commission scolaire communale et/ou nationale ou à la Commission médico-psycho-pédagogique. De plus, leur est attribué désormais un droit à l'information. Les parents doivent veiller au respect de l'obligation scolaire, reconnaître l'autorité de l'école et répondre aux convocations de l'école.
De plus, pour les parents étrangers chaque année des réunions d'information sont organisées par le Ministère afin de les informer sur les nouveaux développements dans l'éducation luxembourgeoise.

déi Lénk : Oui, par la création de conseils regroupant des délégués du personnel, des parents et des élèves au niveau des bâtiments scolaires.
( primaires et secondaires).

L'ADR, oeuvrant pour un système scolaire plus démocratique et transparent, est d'avis qu'il faudra renforcer la participation des partenaires de l'école, tels que les parents, les enseignants et les élèves. C'est pourquoi l'ADR soutient la démarche du gouvernement actuel dans le cadre du projet de loi concernant l'enseignement.

CSV : Oui. Une telle participation est une évidence si on veut que l'enseignement et l'éducation soient une réussite. Pour cela, il faut des bases légales en définissant avec précision le cadre.
Il faut cependant ajouter que ce n'est pas seulement la participation officielle qui est nécessaire. Il s'agira à l'avenir de développer des pédagogies faisant de chaque parent plus individuellement un partenaire de l'école et de veiller essentiellement à ce que parents et enseignants forment un « couple » éducatif oeuvrant, dans la confiance mutuelle, à un même but.

11) a. Est-ce que votre parti va généraliser les structures d'accueil et d'appui pédagogiques dans toutes les écoles?
Si oui, comment?
Si non, pourquoi?


Déi Gréng: a)+b) La politique verte de l'éducation préconise depuis bien des années la généralisation des structures d'accueil et d'appui pédagogiques comme faisant partie intégrante du système scolaire.
Des structures d'accueil, compatibles avec les horaires de travail des parents, des restaurants scolaires munis d'une cuisine de proximité et travaillant selon des critères écologiques, des activités culturelles et sportives, un soutien et un accompagnement psychosocial, un soutien et un appui pour les études, un suivi régulier et compétent sur les lieux de stage, …
Les classes d'éducation différenciée devraient se trouver dans le même campus et partager certaines infrastructures telles les infrastructures de loisirs et de restauration.

Le DP se prononce clairement en faveur d'une offre générale des structures d'accueil. A cet égard il propose d'élaborer ensemble avec les communes des structures adaptées aux besoins des enfants et de leurs familles.
En ce qui concerne les cours d'appui, ils ont d'ores et déjà été introduits dans le cadre de l'enseignement secondaire et ont même été rendu obligatoire en cas de difficultés dans des matières essentielles au niveau de la 7e. Une intensification de ces cours d'appui semble possible tout comme une éventuelle extension sur d'autres classes, sans pour autant être obligatoire.

déi Lénk : Oui ! D'abord par des mesures budgétaires: en augmentant massivement le budget de l'Education Nationale et en diminuant les dépenses militaires. Ensuite, par la présentation d'un programme quinquennal de construction d'infrastructures adéquates combiné d'une vaste campagne de recrutement d'enseignant-e-s et de personnel médico, psycho, pédagogique.

ADR : Dans la logique d'une école d'intégration il est nécessaire de généraliser les structures d'accueil et d'appui pédagogique dans toutes les écoles et ceci sous la responsabilité du Ministère de l'Education nationale et des Sports.

CSV : Au niveau du primaire nous sommes d'avis que les structures d'accueil sont une vraie nécessité et que le soutien étatique aux communes et aux organisations privées mettant en place une telle offre doit être maintenu.
Au niveau du secondaire nous estimons que la mise en place d'une offre de journée continue, dans un ou plusieurs établissements, pourrait nous donner dans une première étape une expérience utile et nécessaire en la matière.

11) b. Est-ce que ces structures doivent revenir sous la responsabilité du Ministère de l'Education nationale et des Sports?
Si non, pourquoi?


DP : Oui. Beaucoup d'initiatives ont été prises par les communes avec la collaboration des Ministères de l'Education Nationale et de la Famille pour prendre en charge, dans leurs structures d'accueil, les élèves en dehors des heures de classe. D'après le DP, l'encadrement des élèves de l'enseignement primaire revient à l'autorité communale. Le Ministère peut cependant assister les communes étant donné que celles-ci répondent au mieux aux besoins de la population locale en ce qui concerne les questions en relation avec l'élève.

déi Lénk: Oui !

ADR : Oui.

CSV : Ce qui importe, dans ce contexte, c'est l'extension de l'offre et la collaboration étroite, au niveau primaire, entre école et structures d'accueil.
La tutelle ministérielle est, dans ce cadre, une question secondaire, qui dépend de l'organisation générale du Gouvernement.

12) En tenant compte de vos choix ci-dessus, est ' ce que votre parti envisage qu'il va falloir introduire dans l'immédiat des modifications aux projets de lois concernant l'enseignement déposés récemment à la Chambre ?
Si oui, lesquelles ?
Si non, pourquoi ?


Le parti Déi Gréng devra en effet apporter des modifications aux projets de lois en cours. Néanmoins le parti vert Déi Gréng ne déposera pas une multitude d'amendements, mais dénoncera le principe même de l'école archaïque décrite dans les projets de loi en leur opposant ses grandes lignes réformatrices. Les priorités vertes en matière de la réforme de l'enseignement sont notamment des nouvelles méthodes d'enseignement plus pratiques et moins théoriques, une réforme en profondeur des programmes scolaires, de nouveaux modèles d'évaluation individualisés, des nouveaux critères de promotion plus axés sur le but à atteindre, l'introduction d'une filière unique pour les premières années du cycle post-primaire, une réforme de la formation initiale du corps enseignant, une formation continue obligatoire, l'évaluation de l'enseignement par les élèves ainsi que la mise en place du cadre nécessaire afin de vivre un nouveau partenariat au sein des écoles.

DP : Pas de prise de position

déi Lénk : Compte tenu de nos choix ci- dessus il va de soi que des modifications immédiates est importantes s'imposent à ces projets de loi, notamment en ce qui concerne l'autonomie scolaire, le manque de participation des partenaires scolaires à la prise de décision, l'absence des associations de parents d'élèves, la définition ambiguë de la gratuité scolaire, la privatisation larvée des services scolaires. « Déi Lenk » interviendra le moment venu à la Chambre des Députés pour obtenir les changements nécessaires.

ADR : Etant donné que ces projets de loi font actuellement l'objet de discussions au sein d'un groupe de travail de l'ADR, il est prématuré de se prononcer sur d'éventuelles modifications à introduire. Cependant, il apparaît déjà maintenant que toute une série d'amendements seraient souhaitables. Ainsi, pour ne citer que cet exemple, nous préférions qu'en principe dans le cadre de la scolarisation les parents auraient le dernier mot et non pas comme actuellement prévu les représentants du ministère. Néanmoins, l'ADR considère qu'il n'est pas nécessaire de vouloir encore obtenir dans l'immédiat des modifications substantielles à des projets de loi qui de toute façon ne feront plus l'objet d'un vote avant les élections législatives du 13 juin. Ce sera alors au nouveau gouvernement de s'en occuper.

CSV : Nous estimons que tant pour ce qui est du projet de loi concernant la loi de 1912 sur l'organisation de l'enseignement primaire que la loi de base sur l'école, un certain nombre de modifications seraient utiles.
Celles-ci concernent tant la définition des responsabilités des différents partenaires scolaires que les droits et devoirs des uns et des autres (cf. réponses aux questions précédentes).