Réforme de la Fonction publique dans l’enseignement (Journal 4/2012) Guy Foetz

La FEDUSE en mal d’explication
Dans sa conférence de presse du 21 juin, la CGFP a vainement tenté d’expliquer l’impossible: son parti-pris pour le Gouvernement en la personne de Monsieur Biltgen, visant à écarter le SEW et l’APESS d e l a procédure de litige contre l a réforme de la Fonction publique dans l’enseignement. Il n’est pas étonnant que lors de cette opération kamikaze, les deux pontes de la CGFP, que sont l’ancien directeur de l’Athénée (qui assume la présidence de la CGFP) et l’actuel directeur adjoint de l’Athénée (1er vice-président de la CGFP) aient laissé tout seul leur secrétaire général. C’est à lui que revenait la lourde tâche de déclarer que le SEW et l’APESS devaient être privés de leur droit d’organiser une grève légale au nom des 4.500 enseignants signataires du “Manifeste”, qui s’opposent à ce que les principes de la réforme faisant l’objet de l’accord entre le gouvernement et la CGFP soient appliqués à l’enseignement.
Dans sa déclaration, Monsieur Wolff, secrétaire générale de la CGFP a renvoyé le SEW et l’APESS à des négociations avec la ministre de l’Education nationale et il a assuré que les enseignants pourraient toujours faire grève en cas de désaccord avec leur ministre.
La même argumentation est employée dans une “INFORMATION AU CORPS ENSEIGNANT” que la FEDUSE a diffusée récemment. Ceci n’est pas étonnant, puisque le 1er vice-président de la CGFP – celui-là même qui fut absent lors de la conférence de presse de la CGFP est en même temps président de la FEDUSE.
Loin de nous l’idée de chercher la dispute avec un autre syndicat dans le secteur de l’enseignement, alors même que nous faisons front commun contre la réforme du lycée telle qu’elle est voulue par le MENFP et que nous souhaitons combattre ensemble les dérives dans l’enseignement fondamental Nous n’aimons pourtant pas que pour cacher l’embarras dans lequel la mauvaise politique de la CGFP a conduit la FEDUSE, on nous marche sur les pieds, qu’on nie des évidences et qu’on fasse miramboler des solutions irréalistes à nos collègues ! Pour ces raisons, nous voudrions commenter l’”INFORMATION AU CORPS ENSEIGNANT” .



Guy Foetz