Ne touchons pas au modèle des comités d’école et des comités de cogestion!

Les nouveaux comités d’école ainsi que les comités de cogestion viennent d’achever une première année de travail assez laborieuse et malgré les nombreux problèmes qu’ils ont rencontrés, le bilan est positif.
Le SEW/OGBL déplore les nombreuses tentatives d’instrumentalisation des comités d’enseignants. Certaines communes ont tout simplement réduit voire aboli leur service scolaire et chargé le comité d’école ou même le président du comité de toutes les tâches administratives. Le SEW/OGBL s’est engagé tout au long de l’année scolaire écoulée et continuera ses actions pour veiller à ce que les tâches administratives des comités soient réduites au strict nécessaire pour le bon fonctionnement des écoles. Une nouvelle fois, la règle qui dit qu’une augmentation du personnel administratif engendre en même temps une augmentation de la paperasserie, a été confirmée. Le SEW/OGBL demande aux comités de refuser toute tâche administrative inutile et de se concentrer essentiellement à leurs objectifs essentiels c.-à-d. à assurer les droits de participation des enseignants du terrain. Les comités d’école et les comités de cogestion sont élus par les enseignants et se doivent d’encourager et de réaliser les initiatives émanant des équipes pédagogiques. Rappelons que les présidents et les comités ne sont à considérer ni comme le bras allongé du MEN, ni des inspecteurs, ni des administrations communales.
Si le MEN n’a omis aucune occasion de valoriser les seuls présidents d’école au lieu de s’adresser à tous les membres du comité, l’objectif n’est que trop évident. En focalisant toutes les informations sur la seule personne du président et en l’incitant même de collaborer plutôt avec son hiérarchie qu’avec ses collègues, le terrain est préparé pour relancer la discussion autour l’introduction d’un directeur d’école. Mais les présidents du comité d’école ensemble avec leurs comités ne joueront pas ce jeu. Les présidents des comités d’école (même s’ils se voient souvent être appelés président d’école !) veilleront à respecter la logique du bottom-up au lieu de participer à figer une hiérarchie (top down) dans nos écoles.
Le SEW/OGBL défendra ce modèle participatif des comités élus démocratiquement par et parmi les enseignants qui reste l’élément clé de la réforme scolaire.
Membre de la direction syndicale