Campagne: Et geet jo ëm d’Kanner

19.10.2011

Campagne


«Et geet jo ëm d’Kanner»




Dès la rentrée 2011, le SEW a présenté, ensemble avec le SNE, la campagne «Et geet jo ëm Président du SEW/OGBL d’Kanner». Les revendications des deux syndicats en ce qui concerne les amendements de la loi scolaire étant sensiblement les mêmes, le SEW/OGBL avait pris l’initiative de proposer une campagne commune.

Les exigences des syndicats reflètent les critiques et suggestions exprimées par les enseignants du terrain. Il est vrai que les institutrices et les instituteurs du fondamental se sont investis énormément pour que la réforme puisse aboutir. Or cet empressement s’est transformé en désenchantement.

Il ne reste plus d’autres options: pour donner une chance à l’école fondamentale de réussir son défi, il faut concentrer les ressources humaines et les moyens sur le travail avec les enfants et établir une vraie autonomie scolaire en renforçant le pouvoir de décision des comités d’école et des comités de cogestion.

Le détail des exigences que le SEW/OGBL ne cesse de répéter depuis la mise en vigueur de la nouvelle loi scolaire se trouve dans notre dossier. Une entrevue avec Madame Delvaux est d’ailleurs prévue pour le 19 octobre prochain et les syndicats décideront par la suite de nos mesures et actions futures.

Sachant que la réforme du passage entre le fondamental et le secondaire suscitera de vives discussions et discordes parmi tous les acteurs de l’école, ce dossier épineux a été ajourné par Madame Delvaux à tel point qu’il est devenu particulièrement urgent. Si les objectifs et les moyens utilisés pour cette procédure ne reflétaient pas les objectifs avancés et la logique de la réforme scolaire, celle-ci serait sérieusement compromise.

Le SEW/OGBL va d’ailleurs instituer à ce sujet un groupe de travail comprenant des membres des départements fondamental et secondaire.

Le département secondaire ne sera pas non plus en reste pendant cette année scolaire, comme l’a montré en date du 22 septembre la conférence de presse du SEW /OGBL;l’accent y a été mis sur la réforme du cycle supérieur de l’ES et de l’EST et sur la situation dans l’enseignement professionnel réformé.

Le SEW a pris position sur la réforme du cycle supérieur; l’avis publié dans ce journal insiste sur les problèmes irrésolus au sujet du travail d’envergure, sur le risque manifeste de l’appauvrissement de l’enseignement des langues, sur l’absence de définition de la formation générale et sur la nécessité de définir clairement les limites de l’enseignement par compétences.

Cette dernière approche très contestée, qui privilégie les méthodes au détriment des contenus ne devra être généralisée dans le cycle supérieur de l’ES et de l’EST avant d’en avoir évalué sérieusement les projets dans le cycle inférieur. Nous demandons à la ministre de l’Education nationale d’éviter toute précipitation similaire à celle de la réforme de l’enseignement professionnel et d’écouter l’avis des enseignants du terrain et de leurs syndicats.

En effet, à ce moment où les classes de l’enseignement professionnel réformé sont mises sur les rails, on peut mesurer toute l’envergure des défauts de cette réforme: démarrage dans la précipitation de nombreuses formations dont les travaux de préparation sont loin d’être achevés; problèmes dans l’organisation scolaire, notamment au niveau de l’offre des modules de rattrapage; compétences linguistiques dévaluées et détérioration de la formation du technicien dans son ensemble; passerelles rendues plus difficiles; niveau très restreint de la formation des tuteurs en entreprise.

Patrick Arendt
Président du SEW/OGBL
Guy Foetz
Vice-président du SEW/OGBL