Quelques remarques et réflexions concernant la circulaire de printemps 2003
Ad 1.1.3 Révision générale du Plan d'études
Le SEW/OGBwL estime que les enseignants devraient participer activement à la révision du plan d'études notamment à travers leurs représentants syndicaux. Lors de la dernière révision du Plan d'études, le SEW/OGBwL a participé dans tous les groupes de travail, nous avons organisé un certain nombre de séminaires et nous avons relaté les discussions dans les pages du SEW/Journal. Nous estimons qu'un nouveau texte doit également être largement discuté par le personnel enseignant pour être pleinement accepté et mis en pratique par la suite.
Le développement de la lecture à travers des activités de compréhension et d'exploration de textes, ainsi qu'à travers la lecture cursive de plusieurs livres tant en allemand qu'en français nous semble une excellente idée. Elle risque cependant d'entrer en contradiction avec votre souci trop poussé de l'acquisition du vocabulaire français dans sa traduction en allemand. Le temps scolaire étant malheureusement limité, l'enseignant doit faire un choix dans l'enseignement des langues, s'il consacre une part trop importante de son temps à l'apprentissage du vocabulaire dans sa traduction, il aura probablement du mal à planifier par ailleurs la lecture cursive de plusieurs livres. Par ailleurs les élèves qui sont trop habitués à disposer de la traduction de tous les mots inconnus ont souvent du mal à aborder des textes qui contiennent encore un certain nombre de mots inconnus.
Ad 1.2.1 et 1.2.2
Le SEW/OGBwL partage votre souci de réduire le nombre d'intervenants par classe. Nous estimons cependant que le nombre de 2 pour l'éducation préscolaire respectivement de 4 pour l'enseignement primaire est trop limité. Les enseignants travaillant à mi-temps risquent de devoir assurer des leçons supplémentaires, surtout si dans l'enseignement primaire il y a encore des cours intégrés en langue portugaise ou italienne. De même le team-teaching entre directement en contradiction avec cette recommandation.
Par ailleurs, il ne nous semble pas logique d'exiger des titulaires d'assurer les leçons d'éveil aux sciences, alors que parfois la moitié de leur classe se trouve dans les cours intégrés pendant ces leçons.
Ad 1.3.2
Le SEW/OGBwL est d'avis que l'aide aux élèves en difficulté doit toujours viser une remise à niveau afin que ces élèves puissent tôt ou tard participer pleinement aux apprentissages dans une classe normale. Si des élèves sont inscrits dans une classe d'intégration pour une ou deux branches, il faudrait que ces apprentissages visent une réintégration dans une classe normale éventuellement à travers un redoublement. Il faut éviter que certains élèves continuent à évoluer à travers toute l'école primaire sans rattraper les retards constatés.
Ad 1.3.4
Si le nouvel abécédaire sera mis à disposition de toutes les classes de 1ère année d'études, est-ce que cela signifie qu'il ne sera plus possible de se procurer l'ancien abécédaire ? Ne faudrait-il pas attendre que les réunions à l'attention de tous les instituteurs auront eu lieu pour parler d'une généralisation ? Pour l'instant, les instituteurs et institutrices n'étant pas actuellement en charge d'un degré inférieur n'ont pas encore pu prendre connaissance du nouvel abécédaire, nous espérons qu'ils ne seront pas oubliés dans les invitations aux réunions.
Ad 1.5.5
Il ne faudrait pas que les élèves des classes d'accueil ayant atteint l'âge de 12 ans soient automatiquement orientés vers l'enseignement postprimaire. Un certain nombre de ces élèves tireraient un plus grand bénéfice d'une inscription dans une 5e ou 6e année d'études afin de pouvoir continuer par la suite une scolarité normale dans l'enseignement secondaire ou secondaire technique.
Ad 1.6
Le SEW/OGBwL est d'avis que l'enseignant doit garder la liberté pédagogique d'adapter son enseignement aux élèves qui lui sont confiés. Il doit certainement s'orienter selon les directives du plan d'études en ce qui concerne les objectifs des apprentissages qu'il organise, mais on ne saurait lui imposer une méthode donnée à travers un manuel rendu obligatoire.
Ad 1.8
Le SEW/OGBwL est d'avis que le Schoulsportdag avec la date imposée ne contribue pas vraiment à développer l'éducation par le sport. Les expériences ont montré que faute d'infrastructures adéquates les phases sportives des élèves au cours de cette journée se résument malgré d'énormes efforts d'organisation à une trentaine de minutes. Un certain nombre de communes organisent depuis longtemps des activités sportives supplémentaires à l'intention des élèves des différents degrés à différents moments de l'année. L'organisation d'une journée sportive unique avec la participation de toutes les classes n'est pas très aisée à un moment de l'année où il est difficile d'organiser une activité prolongée à l'extérieur à cause des températures.
Ad 3.1.6
Nous réitérons à cet endroit notre remarque de l'année précédente :
En faisant de la rentrée des classes une journée entière de classe vous risquez de couper un peu plus le contact entre l'école et les parents qui souvent prenaient un jour de congé pour accompagner leurs enfants sur le chemin de l'école, rencontrer les enseignants et acheter le matériel scolaire dont leurs enfants auront besoin au cours de l'année. Il s'agissait par le passé d'une journée cruciale après laquelle tous les éléments pour un bon démarrage étaient réunis. Les expériences des dernières années ont montré clairement que les quelques leçons gagnées sur le premier jour de classe ne peuvent tenir la balance face à des problèmes d'organisation et d'acquisition de matériel qui ont tendance à perturber l'enseignement pendant un certain temps alors qu'ils auraient pu être réglés le premier jour. Le SEW/OGBL estime donc qu'il faudrait maintenir une journée de rentrée des classes destinée uniquement à une première prise de contact entre les enseignants, les élèves et leurs parents et à l'acquisition du matériel scolaire.
Ad 3.1.7
A l'époque de la discussion sur les rythmes scolaires le SEW/OGBL avait proposé une discussion approfondie sur un horaire modèle à appliquer dans tout le pays, pour éviter des écarts trop significatifs notamment aussi entre les différents ordres d'enseignement.
Depuis différents horaires ont été élaborés dans les différentes communes et dans la circulaire qui nous est présentée, vous semblez vouloir revenir sur deux modèles-types, sans qu'une discussion sur les différents modèles appliqués actuellement n'ait eu lieu auparavant. Il existe en effet un grand nombre de communes qui ont opté pour le samedi libre sans recourir aux unités de 20 minutes qui compliquent l'élaboration des horaires. Avant de les obliger de revenir à un autre modèle, il faudrait au moins une discussion sur les avantages et les désavantages des différents modèles.
Ad 3. 2. 2
En faisant fonctionner normalement les groupes d'éducation précoces et les classes préscolaires pendant la période du 15 au 26 septembre, vous risquez de compliquer la vie des enseignants de cet ordre d'enseignement pour qui cette période d'adaptation progressive représente un travail extrêmement exténuant. Un certain nombre de parents en quête d'une structure de garde continueront probablement d'envoyer leurs enfants à l'école, malgré le fait qu'ils sont fatigués et démotivés et les enseignants auront du mal à mettre en place un climat serein. Or un début raté peut avoir de graves conséquences sur le déroulement de toute l'année scolaire. Voilà pourquoi nous vous demandons de garder cette période où les enfants sont libres l'après-midi.
Ad 3.2.3
Un certain nombre de recommandations sur l'établissement des horaires ne nous semblent pas réalistes.
Si un enseignant de 1ère ou de 5e année d'études ne désire pas accompagner ses élèves en 2e ou en 6e, il faudra lui laisser ce choix. Il ne sert à rien d'obliger quelqu'un à suivre une classe avec laquelle il ne se sent pas en phase, ceci ne peut être ni dans l'intérêt de l'enseignement ni dans celui de l'élève.
Les titulaires des cours d'Instruction religieuse et morale et par conséquent ceux des cours d'Education morale et sociale doivent se déplacer beaucoup parce qu'ils travaillent souvent dans différentes écoles et parce que la loi les oblige d'assurer les deux leçons hebdomadaires qu'ils ont dans chaque classe lors de deux journées différentes. Cela présente des difficultés considérables pour l'établissement de ces horaires. Comme il faut évidemment éviter les déplacements entre des cours où il n'y a pas de récréation, il faudrait revenir absolument sur l'impossibilité de créer des blocs dans la nouvelle loi scolaire.
L'organisation des cours d'Education physique et sportive dépend largement des infrastructures adéquates existant à proximité, il faudrait plutôt faire une recommandation aux communes allant dans ce sens.
Par ailleurs nous pouvons réitérer ici nos observations faites ad. 1.2.2