Enseignantes et enseignants contre le VIH/SIDA (Journal 4/2005)

01.01.2007

Le SEW continu a soutenir les actions de l'IE



Du 8 au 10 juillet 2005, les chefs d'Etat des pays du G8 se sont réunis à Gleneagles. Les pays du G8 ont adopté la Déclaration d'engagement des Nations Unies sur le VIH/SIDA dans le but de mesurer dans le temps, les réalisations de chaque pays dans ce domaine.

Toutefois, il existe un risque de faire machine arrière car l'assistance au développement prodiguée par les pays industrialisés, n'est pas correctement utilisée pour faire face à la pandémie du SIDA.

Etant donné que le G8 s'est concentré sur le développement en Afrique, le moment était opportun pour identifier un moyen de suivi efficace de la pandémie. Les Objectifs du Millénaire pour le Développement soulignent la nécessité pour les pays industrialisés, de mettre l'accent sur la question du VIH/SIDA.

Le mouvement syndical mondial avait conclu qu'il serait essentiel que le G8 établisse un Groupe de travail permanent sur le VIH/SIDA afin que cette problématique demeure une priorité internationale et qu'un suivi précis des efforts de lutte contre le SIDA dans le monde soit assuré.

Le SEW/OGB L a, suite à un appel de l'IE, soutenu cette démarche qui visait à convaincre le G8 de mettre en place un tel groupe de travail et a adressé un courriel à Sir Michael Jay, Permanent Under Secretary, Foreign and Commonwealth Office and Personal Representative of the Prime Minister to the G8, ainsi qu'à Assistant Mr. Charles Hay, Head G8 Presidency Team.

40 millions de personnes dont 2 millions d'enfants sont séropositifs ou vivent avec le SIDA et la tragédie ne s'arrête pas là. En plus de ces 2 millions de bambins qui voient disparaître devant leurs yeux tout espoir d'un avenir meilleur, la pandémie affecte également 15 millions d'enfants devenus orphelins d'un ou de leurs deux parents. 12 millions d'entre eux vivent en Afrique sub-saharienne. Le terrible effet boule de neige de la pandémie n'épargne pas non plus des milliers d'autres enfants, rendus particulière ment vulnérables à cause de la maladie qui touche leurs parents. Si aucune action concrète n'est mise en oeuvre dès aujourd'hui, un enfant sur cinq deviendra orphelin des suites du SIDA dans les pays d'Afrique les plus durement touchés par la pandémie. Selon UNAIDS, le nombre d'orphelins dû au SIDA pourrait dépasser 18 millions d'ici à 2010.

Etant donné que les responsables de l'ONU ont affirmé le 2 juin 2005, lors d'une réunion des ministres de la santé et autres hauts responsables de la santé publique que l'épidémie continue à progresser davantage que les moyens internationaux mis en oeuvre pour la contenir, le SEW/OGB-L pense qu'il est plus qu'opportun de réagir au plus haut niveau afin de trouver une solution au plus grand fléau de ce siècle.

Malheureusement nous constatons, en lisant “The Edinburgh Declaration”, qu'aucun groupe de travail VIH/SIDA n'a été mis en place, que le but “Make poverty history” ne pourra être atteint, vu l'insuffisance des futures aides, que le travail décent pour toutes et tous et les droits des travailleurs n'ont pas été discutés et que les causes du changement climatique n'ont pas été attaquées.

Ceci implique que le mouvement syndical continuera à lutter pour que les objectifs du Millénaire pour le développement, soutenus par les 191 états membres de l'ONU soient réalisés d'ici à 2015, c. à d. :
• Réduire l'extrême pauvreté et la faim
• Assurer l'éducation primaire pour tous
• Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes
• Réduire la mortalité infantile
• Améliorer la santé maternelle
• Combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies
• Assurer un environnement durable
• Mettre en place un partenariat mondial pour le développement


Danièle Nieles

Secrétaire générale du SEW/OGB-L
Membre du Bureau exécutif de l'OGB-L

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