IE: Enseignant syndicaliste iranien toujours en vie, mais encore en danger

BRUXELLES, 27 novembre 2008— Des enseignants, des syndicalistes et des défenseurs des droits humains à travers le monde se mobilisent pour défendre Farzad Kamangar, un enseignant syndicaliste qui court le risque d'être exécuté. L'Internationale de l'Education a reçu des informations de sources sures que, le 26 novembre, Farzad Kamangar a été sorti de sa cellule 121 dans la section 209 de la prison d'Evin de Téhéran en préparation de son exécution par pendaison. Les dernières nouvelles indiquent cependant qu'il est toujours vivant, même si sa situation reste des plus précaires.
Farzad Kamangar, âgé de 33 ans, a été condamné à mort par le tribunal révolutionnaire iranien le 25 février 2008 après une procédure qui s'est déroulée en secret, n'a duré que quelques minutes et n'a même pas respecté les règles minimales iraniennes et internationales de l'équité.
La peine de mort a soulevé un large mouvement de protestation et l'Internationale de l'Education, la fédération syndicale mondiale représentant 30 millions d'enseignants, en compagnie d'autres organisations syndicales et de défense des droits humains, a pris fait et cause pour Farzad Kamangar. Par le biais d'une campagne en-ligne, des milliers de lettres ont été envoyées au Président Mahmoud Ahmadinejad au nom de Farzad Kamangar.
L'Internationale de l'Education, la Confédération syndicale internationale, la Fédération internationale des ouvriers du transport International, Amnesty International et LabourStart discutent actuellement d'une campagne conjointe pour attirer l'attention sur la situation critique de Farzad Kamangar.
« Partout les enseignants sont choqués par le manque flagrant de respect pour les droits humains et syndicaux, ainsi que par l'absence total de procès équitable », a indiqué Fred van Leeuwen, le Secrétaire général de l'Internationale de l'Education.
« La peine de mort est irréversible et nul système judicaire ne devrait risquer de condamner un innocent. »
L'avocat de Farzad Kamangar, Kahlil Bahramian, a déclaré: « rien dans le dossier et le casier judiciaire de Farzad Kamangar ne démontre de lien avec les accusations portées contre lui ». En effet, Farzad Kamangar a dans un premier temps été reconnu innocent de toutes les charges pesant sur lui durant la procédure d'enquête.
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