Communiqué

18.03.2008

Une dernière chance pour la nouvelle loi scolaire!?
La décision dépend du Gouvernement!



Entrevue du 17 mars 2008



Après la quatrième réunion de négociation entre le Gouvernement et les syndicats des instituteurs, ceux-ci déplorent que la position intransigeante de leurs interlocuteurs n'ait pas permis de parvenir à un accord. Les syndicats étaient prêts à offrir, en dehors des 23 leçons d'enseignement (au primaire) respectivement des 25 leçons d'enseignement (au préscolaire), un temps de présence à l'école de 4 heures hebdomadaires pour assurer la concertation dans l'équipe pédagogique, l'évaluation des compétences des élèves dans les cycles, le travail de consultation supplémentaire pour les parents d'élèves, le travail administratif et la formation continue, et ceci afin de répondre aux nouvelles exigences contenues dans le projet de loi scolaire.

Tout en étant conscients du fait que ces concessions constituent une sérieuse charge supplémentaire à assurer par chaque instituteur, les syndicats étaient néanmoins d'accord de proposer cet effort supplémentaire de taille à leurs collègues, conjointement avec le reclassement de l'instituteur dans la carrière supérieure, reclassement devenu absolument nécessaire au vu de l'accroissement de la complexité de la tâche, des responsabilités et missions nouvelles ainsi que du prolongement successif des études.

Les ministres Delvaux, Wiseler et Biltgen estiment néanmoins qu'ils ne peuvent consentir au reclassement de la carrière sans une augmentation de la tâche d'enseignement auprès des élèves qui s'ajouterait encore aux heures de présence pour faire fonctionner l'équipe pédagogique telles que proposées par les syndicats.

Sachant que les instituteurs assurent d'ores et déjà une tâche qui dépasse de loin les 40 heures hebdomadaires, les syndicats ne sauraient accepter une augmentation aussi substantielle sans mettre en péril la qualité de l'enseignement. La conséquence en serait inévitablement la déclaration d'un litige.

Sur ce, les trois ministres ont proposé de soumettre, vendredi prochain, la question au Gouvernement en conseil. Les syndicats espèrent que le Gouvernement prendra ses responsabilités afin de maintenir un climat scolaire serein et de mettre en œuvre la nouvelle loi scolaire.

Communiqué par le SNE/CGFP et le SEW/OGBL