Echec de la médiation: Lettre aux institutrices et aux instituteurs (15/7/2008)

Chères collègues,
Chers collègues,
Plus de 6 mois n'ont pas suffi pour aboutir à un résultat dans le conflit qui nous oppose au Gouvernement sur le reclassement de notre carrière.
Nous avons parcouru toutes les étapes prévues par la loi. La médiation vient d'échouer parce que la proposition du médiateur a été refusée par le Gouvernement. Pourtant, cette proposition avait le mérite de séparer le volet du reclassement dû aux études et à l'évolution des responsabilités des exigences concernant la tâche.
En dernier ressort le Premier Ministre vient d'annoncer qu'il essaiera d'éviter le conflit social en menant d'ultimes négociations au cours des semaines à venir.
Les syndicats sont prêts à saisir cette dernière chance pour aboutir à un accord, tout en continuant à préparer le conflit social pour la rentrée.
La patience des instituteurs et des institutrices a été mise à rude épreuve et ces négociations interminables commencent à semer le désarroi chez plus d'un. Mais ce n'est pas le moment de désarmer. L'avenir de l'école luxembourgeoise nous tient à cœur et nous soutenons une réforme qui confie des responsabilités accrues aux instituteurs à condition que leurs conditions de travail soient à la hauteur.
Un reclassement dans la carrière supérieure correspond au niveau des études supérieures et au degré de responsabilité à assumer par les instituteurs. D'un autre côté, une augmentation de la tâche pour les consultations des parents et les concertations dans les équipes pédagogiques et multidisciplinaires a été acceptée par les syndicats en vue d'améliorer la qualité de l'école publique.
Les syndicats négocieront donc sur les éléments sur lesquels il est possible de négocier. Il est évident que ces négociations seront difficiles et il est plus évident encore qu'en cas d'échec le conflit social qui s'en suivra sera très dur.
Avant d'entrer dans une telle épreuve de force, les syndicats saisiront évidemment cette dernière chance offerte par le Premier ministre pour parvenir à un accord négocié qui puisse donner satisfaction aux instituteurs et aux institutrices.
SEW/OGB-L / SNE/CGFP
