14.12.2012

Tout commentaire étant superflu, voici simplement quelques passages choisis du dernier rapport de l’OCDE concernant l’enseignement au Luxembourg.

• Au Luxembourg, le cadre d’analyse et d’évaluation ne comprend pas les éléments clés en ce qui concerne l’évaluation des enseignants et l’évaluation externe des écoles.
• Au Luxembourg, il n’y a pas de norme en matière d’enseignement ou un profil sur ce que les enseignants sont censés savoir ou être en mesure de faire. Il n’y a pas de critère de performance ou un cadre de référence sur lequel les enseignants sont évalués.
• Il n’existe pas de plan de carrière pour les enseignants en poste. Cet état de fait est susceptible de nuire au lien fort qu’il peut y avoir entre l’évaluation de l’enseignant, le développement professionnel et le développement de la carrière.
• L’équipe des experts de l’OCDE recommande d’introduire un examen externe des écoles pour veiller à la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage et de valider les processus en place pour organiser le développement de l’évaluation des enseignants.
• Les normes d’enseignement doivent exprimer différents niveaux de performance tels qu’un enseignant compétent, un enseignant établi et un enseignant accompli/expert.
  Ces normes d’enseignement doivent refléter la spécificité et la complexité de ce que les enseignants efficaces sont censés connaître et être en mesure de faire.
• Les normes d’enseignement formeraient la base d’une évolution de carrière indiquant le niveau d’expertise nécessaire pour les différentes étapes-clés.
  L’accès à chaque étape pourrait être associé à des processus formels d’évaluation par le biais d’un système de certification des enseignants.
• Le chef d’établissement doit veiller à garantir l’association des objectifs scolaires aux plans de développement personnel.
• Les rétributions et les sanctions liées à l’enseignement et l’apprentissage des élèves devraient viser les enseignants. Les récompenses peuvent par exemple inclure des bonus financiers pour des performances élevées ou fondées sur le salaire au mérite. Les sanctions peuvent inclure un contrôle externe accru et un suivi des écoles ainsi que des interventions externes ciblées.

Et qu’on ne nous dise pas qu’il n’est pas prévu d’évaluer les enseignants. Les consignes de l’OCDE, ces dernières années, ont toujours été considérées comme des mots d’ordre à mettre en oeuvre le plus rapidement possible. Et ce n’est certainement pas pour rien que le SEW et l’APESS persistent à refuser la réforme de la Fonction publique. Si nous l’acceptons, c’est l’OCDE qui va entrer dans nos salles de classes.

Jules Barthel
Professeur des sciences écomomiques et sociales au LNW
Membre de la direction syndicale