12.02.2007

Monsieur le Président,
Conformément à l'article 75 de notre règlement je vous prie, de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Madame la Ministre de 1'Education nationale et de la Formation professionnelle.

Le Ministère de l'Education organise 3 tests standardisés au niveau national un en fin de 5ième année d'études de l'enseignement primaire et deux autres en 9ième technique et en 5ième classique. Les résultats de ces tests ne sont publiés nulle part, à ma connaissance du moins. Or il s'avère utile de pouvoir comparer les résultats, de ces tests dans le temps, mais aussi par établissement scolaire. Par ailleurs il me revient que l'organisation de ces tests standardisés ne garantie pas l'établissement de données objectives sur les connaissances réelles des écoliers respectivement des élèves. En effet les enseignants du primaire reçoivent les sujets et questions des tests standardisés près de 3 mois avant les épreuves, ce qui permet aux enseignants de préparer leurs écoliers à répondre à des questions précises ou à des sujets précis. Les épreuves sont corrigées par 3 enseignants.

Au technique les sujets sont remis peu de temps avant les épreuves par contre c'est le seul titulaire de la classe qui corrige les épreuves.
J'estime que pour être valable et que pour permettre une appréciation des connaissances effectives des élèves et d'en tirer des conclusions utiles à l’enseignement en général et en particulier il faut que les tests standardisés soit corrigés par 3 enseignants et que les sujets ne soient pas connus d'avance.

Aussi j'aimerai vous poser les questions suivantes:

1. Quels sont les résultats au niveau national et au niveau de chaque école du primaire des tests standardisés effectués en 6ième année d'études pour les années 2004, 2005 et 2006 ?
   Les résultats demandés s’entendent globaux avec indication du nombre d'élèves ayant obtenu une note insuffisante, satisfaisante, moyenne, bonne et très bonne.
2. Quels sont les résultats au niveau national et au niveau de chaque établissement technique des tests standardisés. effectués en 9ième technique et en 5ième classique pour les années 2004, 2005 et 2006 ?

Les résultats demandés s'entendent globaux avec indication du nombre d'élèves ayant obtenu une note insuffisante, satisfaisante, moyenne, bonne et très bonne.

Je vous prie d'agréer. Monsieur le Président, l'expression de ma haute considération.
Jacques-Yves Henckes
Député

---

Réponse de la Ministre de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle à la question parlementaire N° 1561 de Monsieur le Député Jacques-Yves Henckes:

Tout d'abord, j'aimerais préciser que les questions des épreuves standardisées ne sont pas transmises avant la passation du test aux enseignant(e)s. Les épreuves portent toujours sur les contenus de la 5e année d'études ainsi que sur des parties du programme de la 6e année d'études. Étant donné que le poids des différents contenus ainsi que le type d'exercices varie chaque année, les épreuves ne peuvent pas être préparées en classe. Il s'y ajoute que, cette année-ci, la procédure de transmission des épreuves a prévu que les enseignants enlèvent leurs épreuves seulement un jour avant la passation de celles-ci aux bureaux régionaux d'inspection, alors qu'au cours des dernières années, l'envoi se faisait par voie postale, ce qui ne garantissait pas que tous les enseignant(e)s recevaient les colis le même
jour.

Les épreuves standardisées ne sont pas corrigées par trois enseignant(e)s, mais par le titulaire de la classe de la 6e année. Cette correction se fait selon des critères nationaux fixes qui sont transmis aux enseignant(e)s ensemble avec les épreuves. Les résultats bruts sont ensuite transmis par l'enseignant(e) à une cellule d'évaluation statistique qui les analyse.
L'enseignant(e) reçoit par la suite un profil de chaque élève qui décrit les résultats de celui-ci par rapport à tous les élèves qui ont participé à l'épreuve au niveau national.
Concernant les résultat de ces tests standardisés, je vous transmets en annexe les analyses des résultats des épreuves standardisées des années 2001 à 2005. Les profils des élèves ont été envoyés aux enseignant(e)s, vu que ces profils sont personnels et font partie des éléments ancrés dans la procédure d'orientation.
Concernant les tests effectués en classe de 9e/5e, il y a d'abord lieu de noter que les épreuves communes ont été introduites en 2000/2001 afin de disposer d'un instrument d'évaluation permettant au système de s'orienter par rapport aux programmes fixés. Elles devaient par la suite offrir des valeurs de référence par rapport auxquelles les lycées pourraient s'évaluer.
Leur degré de difficulté et les contenus changent d'année en année. Ces tests ne sont pas conçus pour faire des suivis longitudinaux, ni du système, ni des différents établissements.
Une comparaison ne ferait pas de sens puisqu'il n'y a pas deux écoles similairement composées du point de vue de la catégorie socioprofessionnelle des parents.
En revanche, ces épreuves permettent aux titulaires d'intervenir au niveau de leur classe. En fait, les fichiers détaillés des résultats sont envoyés aux établissements afin de permettre aux directions et aux titulaires d'en tirer leurs conclusions et de développer des actions de remédiation en cas de besoin.
Les fichiers de résultats, que je joins en annexe, ont été anonymisés afin de garantir la protection des données individuelles des élèves. Certains résultats manquants s'expliquent non par l'absence d'un grand nombre d'élèves, mais par le fait que ces élèves suivent des classes à régime linguistique spécifique.
En 2005/2006, les épreuves communes en mathématiques ont été remplacées par des épreuves standardisées passées par Internet et au niveau des classes de 8el6e. Dans un
avenir proche, les épreuves communes de langues seront également remplacées par des épreuves standardisées portant sur des compétences plutôt que sur des points de
programme. A l'inverse des épreuves communes, les épreuves standardisées permettront des suivis longitudinaux.

Mady Delvaux-Stehres
Ministre de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle