Passage primaire-postprimaire : une histoire sans fin (Journal 3/2007)

23.06.2007

Le ministère peine à trouver une nouvelle procédure et l'ancienne formule restera donc en place pour l'année scolaire 2007/2008, avec l'envoi des épreuves standardisées dans les écoles a assuré Madame la Ministre.

Heures supplémentaires non rémunérées !

Sur ce dernier détail, nous continuerons à rester vigilants, car cette année déjà au moment où on craignait un boycott des épreuves elle avait assuré que les frais de route et les heures supplémentaires seraient payés. Or en fin de compte les collègues qui en ont fait la demande n'ont reçu que leur frais de route. Pour comble de l'histoire on leur répondait que Madame la Ministre avait informé les syndicats qu'une démarche pour le remboursement des heures supplémentaires ne serait pas appliquée. Cela nous apprendra à exiger des confirmations écrites à chaque fois. Mais cela nous apprend également la façon dont la conscience et l'éthique professionnelle des enseignants sont prises en considération par le ministère. Au moment où le déroulement normal des épreuves avait été assuré les promesses faites dans un moment de crise étaient vite oubliées. Cela nous donne évidemment à réfléchir pour un prochain conflit !

Simplifier la procédure !

Au moment où nous écrivons ces lignes, les propositions du ministère concernant une nouvelle version de la procédure n'ont pas encore trouvé l'aval des différents partenaires. Le SEW/OGB-L plaide vigoureusement pour une simplification de la procédure. À nos yeux, il revient au titulaire de la 6e année d'études ou à l'équipe pédagogique de formuler un avis d'orientation. Si cet avis n'est pas suivi des parents, c'est alors à eux de prendre leur responsabilité. Nous sommes d'avis que ceci responsabiliserait beaucoup plus les parents et qu'ils seraient dans ce cas moins nombreux à émettre des avis inconsidérés. Dans la procédure actuelle certains parents ont tendance à faire pression pour obtenir l'avis qui leur convient parce qu'ils ont dans ce cas comme une confirmation du conseil d'orientation que leur avis est justifié. Il semble cependant qu'il y ait beaucoup d'hésitations de la part du ministère de s'orienter dans cette direction.

Le SEW/OGB-L a également indiqué une alternative à laquelle il pourrait donner son aval. En cas de désaccord entre l'avis de l'enseignant et celui des parents on pourrait envisager un examen recours tel qu'il existe déjà actuellement pour les parents qui désirent une orientation en 7e ES.

Actuellement le ministère propose un conseil régional d'orientation pour les cas où l'avis des parents ne correspond pas à celui des parents. Cet organe présidé par un commissaire du Gouvernement et composé en outre d'un directeur de l'enseignement secondaire ou secondaire technique, d'un enseignant de l'enseignement secondaire ou secondaire technique, d'un inspecteur de l'enseignement primaire, d'un enseignant de l'enseignement primaire et d'un psychologue, devrait se prononcer sur base d'un dossier de l'élève et après avoir entendu les avis respectifs des parents de l'élève et de l'équipe pédagogique. Cette procédure nous semble complètement désappropriée et particulièrement propre à susciter des conflits entre les parents et les enseignants qui seraient appelés à plaider leur avis contraires comme devant un tribunal. Il nous semble par ailleurs que la plupart des enseignants auraient tendance dans ce cas à se rallier à l'avis des parents par souci d'éviter à tout le monde une procédure humiliante et vide de sens.

Actuellement un dossier de l'élève, style portfolio, sur ses travaux et les résultats obtenus en 5e et 6e années d'études est à l'étude, mais là aussi il est difficile de trouver un instrument rassemblant tous les renseignements utiles sans tomber dans l'aléatoire et sans être trop volumineux.

Le passage primaire-postprimaire reste donc une affaire à suivre !

Monique Adam