02.02.2010

A la demande de madame Delvaux, ministre de l’Education nationale, les syndicats, madame la ministre et les représentants du ministère ainsi que les représentants des inspecteurs et du SNE, se sont rassemblés le 2 février dans les locaux du ministère de l’Education.

A l’ordre du jour figuraient :

• les déclarations à fournir par les enseignants concernant les leçons d’appui, les concertations et les réunions avec les parents
• des questionnaires destinés aux enseignants des cycles 1 et 2 et aux parents sur les bilans intermédiaires.

A l’initiative du SEW, les deux syndicats se sont concertés avant la réunion afin de défendre les mêmes points de vue.

Déclarations à fournir aux inspecteurs :

Les fiches de déclarations des inspecteurs, émises au cours du premier trimestre, variaient d’un arrondissement à l’autre. Quelques inspecteurs exigeaient des déclarations très détaillées sur les leçons d’appui, les heures de concertation et même sur les rencontres avec les parents, qui témoignaient d’une méfiance envers l’engagement des institutrices et des instituteurs. Cette situation risquait de dégrader l’atmosphère dans les écoles.
Le SEW a plaidé pour la proposition de la fédération des comités d’école et des comités de cogestion, adoptée lors de sa séance plénière le 26 janvier à Mersch :

• Concertation en cycle :

  
  Pour chaque concertation, le coordinateur de cycle dressera un rapport mentionnant la date et la durée de la réunion, les présences, l’ordre du jour, les décisions prises. Le dossier des rapports est à présenter à l’inspecteur sur demande. Aucune déclaration supplémentaire n’est à faire. Des concertations inter-cycles ou en cycle restreint sont possibles selon les besoins.
  
  

• Concertation avec les parents :

  
  L’enseignant indique sa disponibilité pour les parents. Aucune déclaration supplémentaire n’est à faire.
  
  

• Leçons d’appui :

  
  Après quelques discussions, les partis adoptaient la position suivante. Les leçons d’appuis sont à déclarer individuellement par chaque enseignant. Afin de permettre au ministère de connaître les différentes activités possibles, chaque enseignant formulera un objectif global pour ses activités, soit pour tout un projet, soit pour des activités pédagogiques ponctuelles. Les sorties ne peuvent être considérées que si elles ont un objectif pédagogique.
  Les inspecteurs se chargeront de proposer une fiche valable pour tous les arrondissements qui sera avisée par les syndicats.
  Dans ce contexte, le SEW/OGBL a insisté sur la valeur pédagogique des sorties de classe et des déplacements. Les colonies et les activités nécessitent un long travail de préparation de la part des enseignants. Lors des déplacements, ils assument jour et nuit l’encadrement et la surveillance des élèves. Refuser de prendre en compte ce travail, revient à mépriser l’engagement avec le risque de les démotiver d’entreprendre de telles activités à l’avenir.

Questionnaires destinés aux enseignants et aux parents du cycle 1 et 2

Quant aux questionnaires proposés par les représentants du ministère, les critiques et suggestions suivantes ont été formulées.

• Les enseignants rempliront les questionnaires en ligne par le biais du site MySchool. Dans ce contexte, l’anonymat n’est pas garanti. Le ministère cherche à trouver une solution. Le SEW/OGBL propose d’envoyer ces questionnaires également sur support papier aux enseignants, comme c’est le cas pour les parents d’élèves.
• Les différents items sont formulés d’une façon assez suggestive. Il sera difficile aux enseignants de formuler leurs critiques envers les bilans d’évaluation sans présenter leurs compétences professionnelles d’une façon défavorable.
• Les questionnaires semblent d’ailleurs plutôt évaluer l’évolution de l’attitude et du savoir-faire des enseignants en ce qui concerne les bilans que l’efficacité des bilans.

Les syndicats ont profité de l’occasion de formuler quelques suggestions et critiques émises par les enseignants des cycles 1 et 2 sur les bilans d’évaluation :

• Ne plus dresser de bilan au précoce
• Se limiter à deux bilans par année scolaire
• Réduire le nombre d’items qui figurent sur les bilans.

Quelques remaniements du questionnaire ont été accorddés, mais les responsables du MEN n’ont pas accepté le reproche sur le caractère tendancieux des questions posées. Ils envisagent des enquêtes régulières auprès des enseignants et ils estiment qu’après un certain temps de rodage les avis vont devenir de plus en plus positifs. Si les enseignants ont des remarques plus fondamentales à faire au sujet des bilans, ils devront donc se donner la peine de les formuler au point E qui recueille les réflexions, suggestions et commentaires …
Le SEW/OGBL suggère aux enseignants de ne pas se laisser guider par les questions tendancieuses du MEN et de formuler leurs propres réflexions.

Patrick Arendt