La tâche des enseignant-e-s de l'ES et de l'EST (Journal 1/2007)
Après l'impasse des négociations entre le MENFP et l'Intersyndicale au début de cette année scolaire, un accord sur la tâche des enseignant-e-s du secondaire et du secondaire technique a finalement été trouvé avec le Gouvernement en date du 9 novembre 2006. En tant qu'enseignant, on peut certes discuter s'il s'agit un bon accord ou d'un accord acceptable, mais à mon avis, ce n'est pas un mauvais accord et cela pour plusieurs raisons:
- une détérioration démesurée des conditions de travail du corps enseignant, qui était à l'ordre du jour, a été évitée; la décharge «lettre ministérielle» et les quatre décharges pour ancienneté (quoique décalées dans le temps) ont été maintenues et les coefficients abaissés de façon modique
- la solidarité entre les enseignants nommés et les nouvelles nominations est préservée
- aucune discipline n'est défavorisée par rapport à une autre (diminution uniforme des coefficients); lors de négociations séparées entre les maîtres d'enseignement technique et le MENFP, il sera tenu compte des conditions de fonctionnement particulières des cours en atelier
- l'accord donne satisfaction à quelques revendications adressées depuis longue date au Gouvernement: computation inversée - qui compense en partie l'abaissement des coefficients
- et compte épargne-temps
- le règlement grand-ducal qui ressortira de l'accord et à la rédaction duquel l'Intersyndicale sera associée garantit les conditions de travail, qui ne pourront plus être modifiées par simple «instruction ministérielle» à l'avenir.
L'accord a été avalisé par les organes de décision des trois syndicats, dont l'AG extraordinaire du SEW, qui l'a accepté à l'unanimité. Lors de la consultation dans les établissements, organisée par l'Intersyndicale, 28 % des 1.473 votants ont jugé l'accord «bon», 54% l'ont jugé «acceptable» et 18 % ont considéré qu'il s'agit d'un mauvais résultat. Cela ouvre la voie à l'élaboration du règlement grand-ducal auquel l'accord se réfère, et cela en concertation avec l'Intersyndicale. Une première proposition de texte nous est parvenue le 22 décembre.
Au-delà des discussions sur la tâche, d'autres problèmes, avec en première position, la politique de réformes irréfléchie du MENFP, pèsent lourdement. Les enseignants ont consenti un effort considérable et ils s'attendent à présent à un effort d'écoute équivalent du MENFP et du Gouvernement. Le SEW est déterminé à mettre la pression!

Guy Foetz
Vice-président du SEW