Avis sur la proposition de circulaire de printemps 2005 (Journal 2/2005)

05.03.2005

Avis sur la proposition de circulaire de printemps 2005


Same procedure as every year

Elaborer en quelques jours un avis sur le projet de circulaire de printemps qui sera imprimé quelques jours plus tard, le plus souvent sans que nos remarques n'y changent quoi que ce soit d'essentiel, n'est pas un travail gratifiant.
Nous avions demandé à plusieurs reprises d'être consultés au moment de l'élaboration de ce texte, ce qui aurait permis une réelle discussion sur les principaux enjeux de l'éducation préscolaire et de l'enseignement primaire.
Malheureusement, le MENFP préfère travailler à huis clos.
Nous aurons donc cette année encore une circulaire très classique. Le seul point qui présente des réflexions plus approfondies est celui des devoirs à domicile, mais il soulève évidemment encore des questions.
Comme par le passé, les passages ridicules ne manquent pas non plus comme les exhortations à placer à chaque fois un élève d'origine étrangère à côté d'un élève luxembourgeois ou le chapitre sur l'éducation musicale qui se limite au chant et plus particulièrement à l'apprentissage de la Hémecht.
Voici les quelques remarques que nous avons adressées au MENFP en attendant la version définitive de la circulaire.

En ce qui concerne le travail à la maison le SEW partage en gros les réflexions retenues dans
la circulaire, mais il demande des éclaircissements sur les points suivants :
Est-ce que les leçons d'ap profondissements s'ajoutent à l'horaire normal ou est-ce qu'ils sont à intégrer dans les 28 unités hebdomadaires ?

Cela n'est possible que si le titulaire de classe à une grande autonomie d'organisation de son horaire. Une telle autonomie est souhaitée par le SEW. Il faut cependant noter que si les quatre à cinq unités d'approfondissement sont prises sur les branches dites principales, il faudra aussi adapter le contenu.

- Est-ce qu'il sera désormais interdit aux communes d'offrir des aides aux devoirs ou des activités d'approfondissement aux élèves du degré inférieur puisque aucun devoir écrit ne doit leur être imposé ? Le SEW pense qu'une telle mesure ne serait pas compatible avec la volonté d'augmenter l'égalité des chances.
- Au point 1.4 la dernière phrase ne nous semble pas correcte
- Le carnet de liaison cité au point 1.6 pourrait éventuellement devenir un outil utile, mais il faudrait alors discuter sa conception avec les enseignants. Le SEW est prêt à s'impliquer dans une telle discussion, mais il pense qu'il ne sera pas possible de mettre en place un outil valable dès la rentrée 2005.
- Le point 1.9 demande également des clarifications, car il ne sera pas toujours facile de décider quelles activités tomberont sous la compétence du ministère de l'Education nationale et quelles autres sous celle du ministère de la Famille

Le point 3 ne parle que des projets et pas des leçons d'approfondissement.

Le point 4 invite les inspecteurs à organiser des journées pédagogiques. Le SEW est d'avis que l'initiative de telles journées doit venir des comités de cogestion. La formation continue doit en tout cas répondre à la demande des enseignants et ne pas leur être imposée.

Au point 5, nous aimerions ajouter qu'en dehors des salles de classe, couloirs, salles d'évolution et d'éducation physique, les activités motrices peuvent aussi avoir lieu à l'extérieur. Par ailleurs, nous tenons à souligner que le recours à des leçons en bloc pour l'Education physique et sportive correspond normalement au souci de ne pas perdre trop de temps dans les déplacements, car les infrastructures sportives ne se trouvent malheureusement pas toujours à côté des écoles.

Au point 6, nous nous demandons pourquoi la journée ou désormais la semaine sportive ne peuvent être reportées vers début juillet comme nous l'avons demandé depuis le début.

Dans la plupart de nos classes il n'est pas possible de placer un enfant luxembourgeois à côté de
chaque enfant de langue étrangère. Cette remarque au point 9.1 risque de ridiculiser les enseignants.

9.4: Nous saluons l'ouverture des classes à régime linguistique adaptée à tous les élèves indépendamment de leur durée de séjour au Luxembourg. Est-ce que cette mesure vaut à partir de 2005 ou seulement à partir de 2006 ?

11: Nous ne pouvons en aucun cas accepter ce passage sur l'enseignement musical. D'abord il est incongru que cette circulaire fixe un seul objectif d'apprentissage à maîtriser par chaque élève et par ailleurs il est inadmissible que l'éducation musicale se réduise au chant. Nous proposons une formulation alternative pour ce point: L'Education musicale comprend également l'expression rythmique et corporelle qui tout comme l'éducation sportive favorise l'évolution corporelle des enfants. La pratique instrumentale aide l'enfant à développer sa motricité tout aussi bien que son écoute. Chanter, danser et jouer ensemble favorise l'échange entre les enfants en permettant des projets interculturels impliquant tous les enfants d'une classe ou même d'une école.

12.1: En ce qui concerne l'éducation précoce, la formulation «un nombre suffisamment important de plages de fréquentation» ne signifie rien et ne peut certainement pas «subvenir aux besoins des jeunes familles» A nos yeux l'équipe pédagogique et éducative devrait être constituée d'un instituteur et d'un éducateur gradué ou éventuellement d'un éducateur.

12.5: Nous saluons l'initiative de rendre possible la publication des postes à tâche partielle sur les listes officielles tout en demandant aux communes de former des tâches complètes. Nous aurions évidemment souhaité que l'injonction se fasse plus pressante, de même que la date fixée pour le vote du conseil communal retienne une période précise. Dans la dernière ligne la date limite pour la présentation des candidatures manque également.

Nous demandons par ailleurs de vérifier s'il n'est pas possible d'avancer les dates des listes 2 et 3 de quelques jours.

Au point 12.12 il faudrait parler d'instruction religieuse et morale au lieu d'enseignement religieux

Nous constatons par ailleurs qu'il n'y a aucune remarque sur la procédure de passage de l'enseignement primaire vers l'enseignement secondaire et secondaire technique, alors que les épreuves standardisées sont de plus en plus considérées comme des examens et qu'il faut absolument revoir cette procédure coûteuse qui ne fait pas sens.