Encadrement individualisé des élèves (27/10/2006 Anne Brasseur) Q/R
MonsÍeùr le Président,
J'ai l'honneur de vous informer que conformément à l'article 75 de notre Règlement interne, je souhaite peser la question parlementaire suivante à Madame la Ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle:
« Dans une interview donnée par RTL Radio en date du 25 octobre 2006, le président du Groupe parlementaire du PCS, Monsieur Michel Wolter, a indiqué qu'un encadrement plus individualisé des élèves, tel qu'il est prévu par la réforme de loi sur l' école primaire, ne serait guère réalisable avec les ressources humaines actuellement disponibles. Afin d'éviter des dépenses supplémentaires pour l Etat en vue de la réalisation d'un tel encadrement, Monsieur Wolter a proposé une augmentation de 1'horaire des enseignants de l'enseignement primaire.
Dans ce contexte, j'aimerais poser les questions suivantes à Madame la Ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle:
Madame la Ministre partage-t-elle l'avis de Monsieur Wolter concernant le manque de ressources humaines en vue d'un encadrement et d'un enseignement plus individualisés des élèves? Dans l'affirmative, comment Madame la Ministre entend-elle aborder ce problème?
Madame la Ministre est-elle également d'avis que la tâche des enseignants de l'enseignement primaire, à l'instar de celle des enseignants de l'enseignement post-primaire, devra être redéfinie, voire augmentée? »
Croyez, je vous prie, Monsieur le Président, à l'assurance de ma très haute considération.
Député
Réponse de la Ministre de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle à la question parlementaire W 1373 de Madame la Députée Anne Brasseur:
L'avant-projet de loi réformant l'enseignement primaire prévoit effectivement que l'école de demain devra assurer un encadrement plus individualisé des élèves. Il est notamment prévu de créer dans les arrondissements des équipes multidisciplinaires où différents spécialistes collaborent avec les enseignants et conseillent les parents pour assurer une prise en charge des élèves qui ont des difficultés scolaires ou d'autres besoins spécifiques pour les amener vers un succès scolaire. Il va sans dire qu'une telle mesure sollicite des ressources humaines adéquates.
Il ne faut pas oublier que déjà aujourd'hui beaucoup de ressources humaines sont investies dans la prise en charge des élèves. Environ 10,7 % des leçons d'enseignement dans l'enseignement primaire et 11,2 % des leçons dans l'éducation préscolaire sont utilisées en vue de l'encadrement individuel des élèves. S'y ajoutent environ 110 postes dans l'enseignement spécial qui sont consacrés à la prise en charge d'enfants présentant des difficultés scolaires ainsi que plus de 500 postes dans l'éducation différenciée.
J'estime qu'une répartition plus rationnelle des moyens, telle qu'elle est étudiée actuellement par mes services, pourra pallier de manière significative le manque de ressources humaines.
S'il s'avère par la suite que les ressources actuelles ne suffisent pas pour amener les élèves à développer au mieux leurs potentialités et à atteindre un succès scolaire, il me semble évident que le nombre des intervenants devra être renforcé.
Concernant la tâche des instituteurs de l'enseignement primaire et de l'éducation préscolaire il m'importe de préciser que le règlement grand-ducal du 3 mai 1989, stipule que la tâche de l'instituteur se compose d'une tâche d'enseignement, d'une tâche de surveillance, d'une tâche d'orientation et de concertation ainsi que d'une tâche administrative. Ce règlement permet de concevoir la tâche de façon à ce qu'elle permette à l'enseignant de relever les défis qui résulteront de la réforme de la loi scolaire, notamment le dialogue avec les parents et la collaboration avec l'équipe multidisciplinaire.
Ministre de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle