Réformes de l’enseignement – un bref état des lieux

10.07.2012

Réformes de l’enseignement –
un bref état des lieux



9784919607550.jpgDepuis la grande manifestation de protestation du personnel enseignant et éducatif en date du 22 mars, le calme semble revenu dans l’enseignement. Or il ne faut pas en conclure que les problèmes seraient réglés ou que les esprits se seraient calmés, tout au contraire.

En acceptant - sous la pression de 6.000 manifestants - la mise à plat et le report d’une année de son projet de réforme du lycée, la ministre de l’Education nationale a enfin ouvert la voie au dialogue avec les enseignants, toujours revendiqué par ceux-ci. Pour mener ce dialogue, le personnel enseignant s’est organisé au sein d’une Délégation nationale (DNL) représentant les Comités des professeurs des lycées et lycées techniques ainsi que les trois syndicats SEW APESS et FEDUSE. Quant au fond du dialogue à mener, le message adressé à la ministre est clair: le dialogue devra être honnête et avant d’entamer quelque réforme que ce soit, il faudra établir un bilan critique et détaillé de l’état présent du système scolaire luxembourgeois ! Dans un premier temps, la DNL a rencontré la ministre à plusieurs reprises pour s’entendre sur la démarche et les formalités. Suite à ces réunions, la DNL a adressé une série de questionnaires au MENFP, autour de 5 thèmes: l’échec scolaire; l’aptitude à accomplir les études supérieures (Studierfähigkeit); l’enseignement en général et la culture générale; l’enseignement des langues; et la politique de recrutement et de formation des enseignants. Au cours de l’année scolaire 2012-13, la DNL travaillera sur ces thèmes, en concertation avec leurs mandataires que sont les enseignants, afin de poursuivre les négociations avec le MENFP et d’élaborer des propositions de réforme réalistes et faisables compte tenu des moyens à disposition.

Le SEW participe activement aux travaux de la Délégation nationale. Il veillera notamment à ce le MENFP ne se soustraie à une remise en question des réformes de l’enseignement fondamental et de l’enseignement professionnel, dont l’évaluation fait partie du bilan à établir. En effet, dans la manifestation du 22 mars, les enseignants du fondamental ont formé la moitié des participants et il n’est pas admissible que leurs revendications soient mises à l’écart !Il en est de même pour la réforme de l’enseignement professionnel, qui rencontre des problèmes énormes et qu’il faudra adapter de fond en comble !

Nous reviendrons dans la rue si le dialogue proposé s’avère être de façade!

Guy Foetz
Professeur de sciences économiques et sociales au LNB
Vice-président du SEW/OGBL