Rapport du workshop : Cogestioun an Zesummenaarbecht um Terrain
Coordinateur: Patrick Arendt
Secrétaire: Rollinger Edith
L'élève reste au centre des préoccupations. Toutes les mesures prônées dans le contexte auront ainsi pour but de créer des dispositions législatives pour offrir les meilleures conditions d'apprentissage aux enfants.
Nous avons dû constater que la réputation des enseignants du primaire s'est dégradée. Ce manque de respect envers notre fonction se traduit souvent par une perte de motivation de certains collègues.
Sur l'initiative des enseignants, des comités de cogestion furent fondés dans beaucoup de communes. Les comités sont responsables de la gestion des écoles. Les structures et missions des comités diffèrent d'une commune à l'autre selon des besoins locaux spécifiques.
La nouvelle loi scolaire offre la chance de remplacer le statut du délégué, comme il fut fixé par la loi scolaire de 1912, par le statut d'un comité de cogestion.
La question fut posée s'il est nécessaire d'instaurer un comité dans les petites communes. Les arguments qui suivent démontrent l'avantage d'un comité vis-à-vis d'une seule personne, c.-à-d. un délégué ou un administrateur.
Les membres du workshop sont de façon unanimes d'avis que la gestion des écoles primaires doit être assurée par un comité des enseignants et non par un administrateur :
- Une des raisons majeure en faveur de la constitution d'un comité de cogestion fut la surcharge du délégué qui se voyait d'une certaine manière écrasé entre les intérêts des parents, de la commune, de l'inspecteur et des collègues.
- Le comité qui engage un plus grand groupe des acteurs professionnels de l'école représente peut mieux représenter les besoins des élèves (et des enseignants) vis-à-vis des autres partenaires scolaires: les parents, l'inspecteurs, les responsables de la commune.
- Le comité va renforcer la coopération des enseignants dans une école ou au sein d'une commune.
- Les membres des comités trouveront en leur groupe des « spécialistes » dans différents domaines et répartiront les tâches qui incombent au comité selon les possibilités et intérêts de chacun.
- Le comité, en engageant un grand nombre du personnel enseignant, requiert un engagement plus accentué des enseignants et leur donne une plus grande responsabilité pour le développement de leur école.
- Cet engagement va nécessairement renforcer la conscience professionnelle des enseignants.
Les misions du comité:
- Les compétences du comité dépassent largement le cadre d'une gestion administrative des écoles.
Pour les grandes communes disposant de plusieurs centres scolaires, on peut facilement imaginer un modèle identique à celui de la Ville de Luxembourg avec un représentant chargé des travaux administratifs dans chaque bâtiment.
- Le comité se charge des relations avec les représentants des parents.
- Le comité se charge d'organiser et de soutenir les projets pédagogiques initiés par les enseignants. Il organisera des journées pédagogiques en collaboration avec l'inspecteur du ressort.
- Le cas échéant, le comité établira des groupes de travail pour l'élaboration de projets pédagogiques.
- Le comité désignera un de ses membres pour le rôle d'intermédiaire et de personne de contacts pour les partenaires scolaires (commune, parents)
- Le comité se charge des relations internes et externes de l'école.
- Le rôle du comité n'est donc pas limité à une représentation syndicale.
- Le comité de cogestion résoudra un grand nombre de problèmes, de difficultés d'organisation ou de questions d'ordre pédagogique qui ne nécessiteront plus l'immixtion d'acteurs qui ne font pas partie des enseignants de l'école.
L'efficacité des comités reste cependant en corrélation à l'engagement de ses membres.
La mise en place de structures de cogestion et d'une certaine autonomie des écoles nécessitera un code de déontologie des enseignants.
La Commission scolaire devra être redéfinie. Les parents participeront activement à la gestion des écoles dans un conseil d'école qui ne s'occupera pas des questions pédagogiques.
Conditions de travail du comité:
Les comités actuels fonctionnent grâce à l'engagement et au dévouement de leurs membres qui connaissent d'ailleurs des conditions de travail bien différentes d'une commune à l'autre. Ils restent dépendant de la bonne volonté des communes qui à chaque instant peuvent révoquer le règlement communal qui définit le comité des enseignants.
Les comités nécessitent les ressources (temps et budgets) nécessaires à leur bon fonctionnement.
Afin d'agir efficacement sur le terrain, les écoles et les enseignants ont besoin d'une certaine autonomie pédagogique pour réagir aux besoins des élèves.
Travail en équipe:
Tous les membres du groupe sont en faveur du travail en équipe des enseignants. L'équipe pédagogique doit cependant se munir d'un règlement de permutation interne qui garantit la continuité des groupes d'enseignants qui se sont constitués dans les classes et les droits acquis par l'ancienneté.
L'enseignant se considère l'ambassadeur de l'enfant. Le travail en équipe soulèvera la question de la mobilité des enseignants. Aujourd'hui beaucoup d'enseignants restent affectés à une même commune pour ne pas perdre les avantages de leur ancienneté pour la permutation. Pour la création d'équipes dans les écoles, les enseignants doivent avoir la possibilité d'un libre choix, même dans une autre commune. Les motifs pédagogiques sont à considérer dans les règlements de permutation.
patrick arendt
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