Donnons du poids aux comités d’écoles!

22.12.2012

Donnons du poids aux comités d’écoles!



Avant la réforme de la loi scolaire en 2009, maintes écoles disposaient soit d’un comité d’école, soit de cogestion. Il s’agissait là, comme l’appellerait le MEN d’ « exemples de bonne pratique ». Certains comités ne se limitaient pas au travail administratif quotidien, qui d’ailleurs a nettement augmenté depuis 2009, mais ont accompli bien plus de missions à savoir l’établissement d’un budget annuel et son administration, l’élaboration de projets pédagogiques, l’organisation de journées pédagogiques, voire de réflexion. Qu’en reste-t-il en 2012? Des comités qui sont comblés de travaux administratifs et de réunions dont on doute souvent fortement de l’utilité. Sans parler des présidents qui se voient envahis par des instructions de la part de l’inspectorat à transmettre oralement aux concernés, pour qu’il n’y ait pas de trace écrite. Il n’est pas surprenant que dans plus en plus de communes il est impossible de persuader un membre du corps enseignant de joindre l’équipe du comité voire de trouver un nouveau président.

Pourquoi?



La réponse est assez simple: les comités, et par là nous tous, sommes réduits aux simples exécutants. L’inspectorat voit seul le président du comité pour transmettre des informations, le président en informe le comité. Ni le président, ni le comité ne sont considérés comme partenaire mais comme bras long de l’inspectorat ou du MEN. On ne doute pas de l’image du comité et du président dans les écoles!

Il ne s’agît pas maintenant de laisser partir le navire: mais revenons à prendre confiance dans nos capacités. Restons critiques vis-à-vis de la politique néo-libérale qui s’installe partout en Europe dans les écoles. Devenir membre dans le comité d’école donne du poids à la voix de l’enseignant qui travaille sur le terrain, qui connaît les forces et faiblesses de son école et surtout les besoins de son école et de ses élèves.

Manon Trombini
Membre du comité fondamental