Nº 1927 Situation sur le marché de l'emploi des éducateurs diplomés (14/08/2007 Marc Spautz) Q/R

14.08.2007

Monsieur le Président,
J'ai j'honneur de vous informer que, conformément à j'article 80 du règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une série de questions à Mesdames les Ministres de l'Education nationale et de la Formation professionnelle et de la Famille et de l'Intégration, ainsi qu'à Monsieur le Ministre du Travail et de l'Emploi concernant la situation sur le marché de l'emploi des éducateurs/éducatrices diplômé(e)s.

Sauf erreur de ma part, quelques 184 jeunes viennent de terminer leurs études et sont actuellement à la recherche de places vacantes en tant qu'éducateur/éducatrices diplômé(e)s.
Or, depuis quelques années la situation sur le marché de l'emploi des jeunes éducateurs et éducatrices diplômé(e)s devient de plus en plus difficile.
Dans ce contexte, j'aurais aimé poser les questions suivantes à Mesdames les Ministres de l'Education nationale et de la Formation professionnelle et de la Famille et l'Intégration, ainsi qu'à Monsieur le Ministre du Travail et de l'Emploi:
  1. Combien de jeunes ayant terminé leurs études l'année passée sont encore à la recherche d'un emploi?
  2. Combien d'entre eux ont profité de mesures actives de l'AOEM ?
  3. Combien de ces jeunes ont trouvé un emploi dans le secteur ( conventionné» ?
  4. Comment se fera l'intégration sur le marché de l'emploi des jeunes ayant terminé maintenant leurs études?
  5. L'année passée combien d'équivalences ont été établies par les instances compétentes pour la profession visée ?
  6. Les lycéens qui souhaitent embrasser la profession d'éducateur diplômé sont-ils informés qu'ils encourent des difficultés de plus en plus grandes à trouver un emploi dans leur profession? Dansl’affirmative, comment sont-ils informés ?

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président,l'expression de ma parfaite considération.
Marc Spautz
Député





Réponse commune de la Ministre de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle, de Madame la Ministre de la Famille et de l'Intégration et de Monsieur le Ministre du Travail et de l'Emploi à la question parlementaire no 1927 de Monsieur le Député Marc 8pautz :

En juillet 2007, 184 élèves ont obtenu leur diplôme d'éducateur au lycée technique pour professions éducatives et sociales (LTPS).

Comme le diplôme d'éducateur est un diplôme qui donne à la fois accès à la profession et aux études universitaires, il est normal que tous les élèves qui ont obtenu le diplôme ne s'engagent pas immédiatement dans la profession.

D'ailleurs il ressort du suivi de ses élèves que le LTPES fait depuis plusieurs années qu'un pourcentage croissant s'engage dans des études supérieures. Pour la promotion 2007, 41 % ont indiqué qu'ils souhaitaient poursuivre des études supérieures alors que les années précédentes (1999-2005) ce pourcentage n'était en moyenne que de 25%.

Quant aux élèves de la promotion 2006 sur lesquels porte la question de l'honorable Député, 14 sont actuellement à la recherche d'un emploi.

12 d'entre elles ont profité ou profitent de mesures actives et 10 avaient ou ont un Contrat d'Auxiliaire Temporaire du secteur public et 2 avaient ou ont un Contrat d'Auxiliaire Temporaire du secteur privé.

Concernant le nombre de ces jeunes employés dans le secteur conventionné il est difficile d'obtenir des données précises toujours est-il que selon les enquêtes effectuées par le LTPES 69.6% des diplômés des promotions 1999 à 2005 qui se sont engagés dans la voie professionnelle travaillent ou ont travaillé dans le secteur privé qui englobe le secteur des institutions conventionnées.

Concernant l'intégration sur le marché du travail des jeunes ayant terminé leurs études cette année, deux cas de figure sont envisageables: soit les jeunes se mettent eux-mêmes directement à la recherche d'un emploi sans s'inscrire à l'ADEM soit ils viennent se présenter à l'ADEM pour solliciter de l'aide.

Dans ce cas ils sont accueillis comme chaque demandeur d'emploi et ils profitent notamment des nouvelles dispositions législatives (loi tripartite du 22 décembre 2006). Lors de sa première présence le jeune reçoit les informations et explications nécessaires ainsi qu'un dossier d'inscription à remettre rempli endéans les sept jours au Guichet Unique à l'ADEM qui vérifie si le dossier est complet et fixe un rendez-vous au jeune auprès d'un placeur.


Lors de ce rendez-vous le jeune discute avec le placeur de son avenir professionnel, de ses souhaits professionnels. Le placeur, à l'aide d'un questionnaire préétabli, essaie de cerner les indices et repères pertinents quant à l'employabilité du jeune. Ce diagnostic est complété en cas de besoin par le service d'accompagnement personnalisé des demandeurs d'emploi (composé de psychologues du travail, d'éducateurs gradués et d'éducatrices graduées).


Le jeune peut soit être immédiatement employable et est assigné en fonction des offres d'emploi soit faire l'objet d'une mesure ou d'une aide de la part de l'ADEM (consignée dans la convention d'activation).

Concernant le nombre d'équivalences établies en 2006 par le service de la reconnaissance des diplômes du Ministère de l'Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), 166 équivalences ont été émises. Ce chiffre est publié annuellement par le MENFP dans la brochure « Statistiques - comparaisons - analyses ) qui est consultable sur le site du ministère.


Jusque fin août 2007, 102 requérants ont obtenu une équivalence de leur diplôme étranger. On peut relever que parmi ceux-ci 41 sont de nationalité luxembourgeoise, 19 requérants de nationalité étrangère sont nés et/ou résident au Luxembourg et 42 sont de nationalité étrangère ne résidant pas au Luxembourg. Parmi les étrangers il y a majoritairement des allemands, des belges et des portugais.

Concernant l'information des lycées, tous les élèves des ordres d'enseignement secondaire et secondaire technique sont informés au préalable au sein de leurs lycées d'origine et d'accueil au sujet des contraintes régissant le marché de l'emploi en général, et plus spécifiquement celui des éducateurs et éducatrices. Depuis des années, les membres des services de psychologie et d'orientation scolaire et les responsables du LTPES ne cessent d'entreprendre une panoplie d'actions et de mesures, tant lors de réunions d'information pour les futurs élèves dans leurs lycées d'origine que pour les élèves inscrits en première année de formation (classe de 128 ). Ces actions et mesures englobent des contacts avec les institutions du secteur éducatif et social ainsi qu'avec les associations professionnelles des éducateurs luxembourgeois. De même les agents du service Orientation professionnelle de l'ADEM informent et renseignent les élèves, jeunes et adultes au sujet des difficultés et des risques auxquels les demandeurs d'emploi détenteurs du diplôme de l'éducateur diplômé et sans expérience professionnelle sont actuellement confrontés dans leur recherche d'emploi. Lors des entretiens d'orientation professionnelle ou durant les séances d'information en classes scolaires, le déséquilibre entre les offres et les demandes d'emploi dans la profession de l'éducateur est signalé aux personnes intéressées à cette voie de formation. II' Par ailleurs, vu le nombre élevé d'éducateurs et d'éducatrices qui terminent leurs études chaque année scolaire, la recherche d'emploi est particulièrement difficile au mois de juillet de chaque année vu le grand nombre de candidats qui arrivent simultanément sur le marché de l'emploi.


Mady Delvaux~Stehres Ministre de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle