Campagne:Et geet j ëm d'Kanner: Résolution

12.09.2011

Et geet jo ëm d’Kanner !


D’Kanner brauchen Erwuessener déi Zäit hunn hinnen nozelauschteren !
D’Kanner brauchen e komplext Wësse fir ons Gesellschaft ze verstoen an se ze veränneren !
D’Kanner brauche kompetent Enseignanten déi Zäit fir si hunn, an déi si kënnen zu engem mündege Bierger erzéien !



On devient enseignant avec une vision pour éduquer les jeunes générations pour un monde meilleur. Les enseignants ont l’ambition de transmettre une culture et de faire réfléchir leurs élèves, afin qu’ils s’émancipent. Or, si aujourd’hui les enseignants ne se retrouvent plus dans les réformes des systèmes éducatifs, c’est que d’autres objectifs président aux choix des décideurs.

Les enseignants du fondamental ont soutenu la nouvelle loi scolaire, parce qu’elle promettait une meilleure égalité des chances, une prise en charge plus individualisée et une démocratisation de l’école.

Or, après deux ans de mise en œuvre, le SNE et le SEW constatent :



  • L’effectif moyen des classes est en hausse dans la plupart des écoles !
    Cette réduction de l’encadrement des élèves conduit inévitablement à un accroissement de l’échec scolaire et à une détérioration du climat scolaire.
    La réduction des aides individualisées se fait au détriment des élèves en difficulté.
    La réduction des moyens conduit à la suppression de nombreux projets pédagogiques existants et décourage de nouvelles initiatives.
  • L’augmentation du travail administratif et documentaire est spectaculaire !
    Le plan d’études et les descripteurs des bilans utilisent des formulations grandiloquentes qui cachent un manque de contenus concrets sans lesquelles les compétences tournent à vide.
    Ces orchestrations grandioses vont au détriment de la qualité. Des mises en scène d’actions pédagogiques et des documentations sophistiquées de productions d’élèves remplacent un travail d’apprentissage en profondeur.
  • L’autonomie des écoles se solde en une avalanche de directives !
    Les écoles sont submergées par une avalanche de directives et de communications les plus diverses. Ces sollicitations multiples et souvent assez contradictoires menacent la mise en œuvre des projets provenant des équipes pédagogiques. La sollicitation d’une aide de l’équipe multiprofessionnelle se résume souvent à un travail d’une envergure administrative nullement en rapport avec l’aide accordée.
  • Le PRS est une illustration parfaite d’une réussite sur le papier qui cache la misère des apprentissages réels !
    Il constitue en effet un cache misère qui ne documente nullement la qualité des apprentissages réalisés par les élèves, mais détourne le regard sur des aspects accessoires.
    Il ne sert qu’à mettre en concurrence les écoles et encouragera peu à peu les parents d’élèves à revendiquer le choix d’une école. La ségrégation sociale s’en trouvera renforcée.



Les syndicats revendiquent :



  • Une augmentation du taux d’encadrement de base à 2, avec une augmentation sensible des moyens accordés selon l’indice social.
    Les petites écoles auront besoin de moyens supplémentaires, afin de pouvoir organiser au moins deux classes par cycle avec des cours d’appui en cas de besoin. Le calcul de l’indice social devrait se faire sur la base des élèves fréquentant réellement une école.
  • Un renforcement de l’autonomie des écoles
    Afin de pouvoir gérer une école de manière efficace, le comité d’école a besoin des moyens nécessaires et d’un pouvoir de décision sur la mise en œuvre de ces moyens. Ainsi, c’est au comité d’école de prendre ses responsabilités pour affecter les ressources dont il dispose selon les besoins ressentis sur le terrain. Ainsi, chaque école doit pouvoir formuler ses propres besoins en intervenants spécialisés (membres de l’équipe multiprofessionnelle, instituteurs ressources, etc.) et les modalités de leur intervention au niveau de l’école.
  • Une réduction du travail administratif se limitant à l’organisation efficace des apprentissages des élèves.
    Le comité d’école doit pouvoir se concentrer sur le bon fonctionnement de l’école qu’il a à gérer au lieu de fournir toutes sortes de relevés et de statistiques seulement destinées au contrôle et à une comparaison des écoles.
    L’enseignant doit pouvoir se concentrer sur sa tâche d’enseignement.
  • Une limitation du travail de documentation aux activités favorisant les apprentissages des élèves.
    La production d’une documentation sur les apprentissages devrait se limiter à celle permettant de motiver les élèves à progresser et de fournir une information utile aux parents sur les progrès de leurs enfants.
  • Le remplacement du PRS par des journées de réflexion pédagogique organisées par les comités d’école.
    Ces journées seraient destinées à analyser les forces et faiblesses d’une école et de réfléchir aux actions à mener de concert pour relever certains défis que l’école se pose.



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