Halte à la réduction des indemnités !
Les syndicats APESS et SEW tiennent à réitérer leur désapprobation claire et nette de la décision de réduire de 25 % les indemnités des commissions d’examen et autres commissions étatiques. Cette décision fut prise par le Gouvernement en date du 20 septembre 2012, lors de l’une de ses réunions à huis clos destinées à préparer le budget de l’État pour l’exercice 2013 et communiquée le 2 octobre 2012 par Luc Frieden dans la foulée de la présentation de la 1re mouture du budget de l’État.
L’APESS et le SEW rappellent que cette décision pénalise au premier chef les professeurs. Or, ceux-ci refusent catégoriquement une mesure d’austérité supplémentaire incombant à eux seuls, et ce après la redéfinition de leur tâche concédée en 2007. Ils tiennent à rappeler qu’à ce moment, le Premier ministre avait noté dans sa Déclaration sur l’état de la nation: «Ech wëll hei ausdrécklech
[…] d’Enseignantsgewerkschafte fir d’Qualitéit vun deem Accord […] luewen. Dee Merci gëllt besonnesch den Enseignanten.»
D’autre part, cette mesure va à l’encontre de ce que le même Gouvernement ne cesse de souligner concernant la rémunération de ceux qui s’engagent le plus. En effet, par cette mesure décidée en secret sans informer les premiers concernés, ce sont justement ceux-là qui s’en trouvent le plus lésés.
Notons par ailleurs que l’indemnité de « commission » sert très souvent à rémunérer la rédaction d’un questionnaire d’examen, l’expertise de questionnaires ou la correction de copies d’examen; il s’agit là de travaux hautement qualifiés de la part d’enseignants chevronnés et réalisés à côté de leur travail normal. Sachant que les fonctionnaires d’Etat ne bénéficient ni de majorations pour heures supplémentaires, ni d’exemptions d’impôt, on peut s’imaginer que les travaux en question ne donnent pas lieu à des revenus nets copieux. Quant à l’indemnité pour une séance de commission nationale des programmes, elle s’élève actuellement à 44 euros. La réduire de 25 % correspondrait à un salaire brut horaire de 16,50 pour une durée de 2 heures de la CNP et à 11 euros pour une durée de 3 heures, alors que le salaire horaire minimum est actuellement de 13 euros.
Concernant les mesures de rétorsion qui s’imposent face à cette impertinence flagrante du pouvoir et à son mépris vis-à-vis de notre profession, nous tenons cependant à souligner qu’il ne faudrait pas mettre en oeuvre dès à présent des mesures qui risqueraient de se retourner contre nos élèves.
L’APESS et le SEW ont adressé une lettre de protestation motivée au Gouvernement lui demandant de revenir sur sa décision. En attendant la réaction du Gouvernement dans les deux semaines qui viennent, nous vous invitons à lui donner dès à présent un message clair en signant la déclaration ci-dessous.
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