Structures d'accueil :

04.12.2003

NON A LA DICTATURE DU MINISTERE DE LA FAMILLE

Le SEW/OGBL tient à saluer les multiples initiatives des communes à créer des structures d'accueil dans le contexte de leur offre scolaire. Il souligne aussi les effets bénéfiques de la loi dite ASFT sur la qualification du personnel éducatif encadrant et la mise en conformité d'infrastructures adéquates.

Il rappelle que ces services doivent être du domaine public et se déclare avec vigueur contre toute tentative de privatisation. Tout comme l'enseignement proprement dit, cette offre complémentaire à l'école publique doit être gratuite et rattachée au Ministère de l'Education Nationale, pour assurer une étroite concertation avec l'école, et ceci pour assurer à l'enfant les meilleures conditions de développement .

Le SEW/OGBL regrette que le Ministère de la Famille, de la Solidarité sociale et de la Jeunesse, qui en est actuellement le ministère de tutelle, loin d'encourager les communes à mettre sur pied de telles structures,

- émet des directives autoritaires, bureaucratiques et contraignantes, qui vont à l'encontre de l'autonomie communale, sans égard à des situations spécifiques et locales;
- se manifeste surtout par la rigidité de ses concepts et risque ainsi d'empêcher un grand nombre d'enfants de profiter de ces structures ;
- essaye par tous les moyens de faire appliquer des critères du passé émanant des expériences avec le secteur conventionné et privé, sans tenir compte de l'évolution des contextes sociaux et du lien étroit des nouvelles structures avec l'école publique;
- freine les communes dans leurs initiatives, en réduisant sa participation financière à un strict minimum, par toutes formes de restrictions, et en essayant de leur imposer un système de tarification rigide et uniformisé ;
- installe de plus en plus une bureaucratisation et un contrôle gênants, qui n'hésitent pas à faire enquêter sans distinction jusque dans la sphère privée des parents, et qui accable les cellules directrices des structures d'accueil de corvées administratives exorbitantes ;
- n'hésite même pas à inviter les communes de se décharger de la gestion directe de ces services.

Toutes ces mesures gênantes et restrictives risquent :

- de mettre en cause les bonnes initiatives en cours, au lieu de les favoriser et
de les développer ;
- d'augmenter considérablement la charge financière des parents ;
- d'écarter de cette façon bon nombre d'enfants de l'apport bénéfique de telles structures ;
- de favoriser des initiatives privées et non contrôlables de garderie sans qualification, notamment au détriment des enfants non luxembourgeois ;
- de réduire les foyers scolaires à des ghettos sociaux contraires à tout effort d'intégration de ces enfants dans notre société .

Le SEW OGBL tient à réitérer sa revendication de la gratuité de ces services à offrir par les communes, rattachés aux écoles publiques communales, sous la tutelle du Ministère de l'Education Nationale, et traités selon les mêmes critères que l'enseignement public.

Il lance un appel au SYVICOL de soutenir ces revendications et d'insister auprès du Ministère de la Famille de renoncer à s'immixer de façon dirigiste et inadmissible, car restrictive, dans le fonctionnement des structures communales.

Le SEW/OGBL analysera les programmes électoraux des partis politiques par rapport à leur position claire et sans équivoque vis-à-vis de ces critiques et revendications.

SEW/OGBL, le 1er décembre