Candidats «R*»: refusé malgré réussite de l’examen-concours! Le Ministère pratique des méthodes de recrutement lugubres!

En date du 5 juillet 2010, une vingtaine de jeunes collègues, détenteurs d’un diplôme étranger d’études supérieures préparant à la profession d’instituteur habilitant à enseigner au premier cycle de l’enseignement fondamental, ont obtenu un courrier de la part du MENFP leur communiquant les résultats obtenus aux épreuves de classement de l’examen-concours réglant l’accès à la fonction d’instituteur de la session 2010. Ces candidats ont réussi l’examen-concours vu leur classement au sein des 250 postes vacants; mais ils n’ont pas été classés en rang utile étant donné que leur diplôme étranger les habilite à enseigner au seul cycle 1 de l’enseignement fondamental.
Il faut savoir que le gouvernement en conseil du 12 mai 2010 décidait d’arrêter à 60 le nombre de candidats admissibles à la fonction d’instituteur de l’enseignement fondamental pour le cycle 1 et à 190 le nombre de candidats pour les cycles 2 à 4. Ces chiffres sont totalement arbitraires et ne correspondent nullement aux postes vacants dans l’enseignement fondamental, sans oublier les postes d’instituteurs vacants dans l’enseignement secondaire.
Nous contestons le fait que le gouvernement décide de créer seulement 60 postes au cycle 1, alors qu’il existe un nombre beaucoup plus élevé de postes. Preuve à l’appui la liste 2bis établie par le MEN faisant état des postes restés vacants au cycle 1.
Finalement il faut préciser que tous les candidats ayant échoués à l’examenconcours seront engagés par le MENFP en tant que chargés de cours dans l’enseignement fondamental. Donc les postes existent bel et bien. Le SEW est d’avis que les recrutements d’instituteurs doivent se baser sur le nombre de postes réellement disponibles et non pas sur un chiffre arrêté arbitrairement par le Gouvernement. Les personnes disposant d’un diplôme et refusées au concours en raison du nombre de postes disponibles travailleront dans l’Education Nationale à un tarif réduit et leur carrière débutera parfois avec un retard considérable, ce qui aura de multiples répercussions.
Cela correspond à un programme gouvernemental qui prévoit de pratiquer une politique salariale restrictive à l’égard des agents publics!
Afin de soutenir ces jeunes collègues, le SEW/OGBL réagit contre cette décision portant refus de leur nomination à la fonction d’instituteur de l’enseignement fondamental. En date du 29 septembre 2010, un recours gracieux a été adressé au MENFP en vue de reconsidérer la décision critiquée du 5 juillet 2010 et d’accorder une nomination aux concernés, afin d’éviter un long contentieux. Le MENFP répond le 25 octobre 2010. (voir encadré)
Il est clair que notre dernier mot dans cette affaire n’est pas encore dit!


Sonja Delli Zotti
Secrétaire centrale adjointe