Uni Lëtzebuerg: Des «masters» pour l'école primaire
Toute mesure visant à améliorer la formation initiale et continue des enseignant-e-s de l'enseignement primaire est un pas décisif vers l'amélioration de l'école publique, largement mise en cause par les résultats de l'étude PISA.
Lors d'une entrevue récente les représentants du SEW-OGB-L et DÉI GRÉNG ont certes salué l'intégration de la formation des enseignant-e-s de l'école primaire ainsi que des éducateurs/trices gradué-e-s dans la future Université de Luxembourg
Toutefois, il apparaît que c'est le grade de «bachelor», avec une formation de «180 crédits ECTS ou plus», qui est dans le point de mire du gouvernement. Ce qui ne constitue qu'une revalorisation très minimaliste de l'actuelle formation de trois ans à l'ISERP.
Le SEW s'est penché en détail sur le modèle finlandais, pays modèle de l'étude PISA. La formation des instituteurs/trices y est actuellement de 320 crédits ECTS, ce qui correspond à une formation d'environ 5 ans. DÉI GRÉNG soutiennent pleinement l'approche pédagogique globale visant à rehausser la qualité de l'enseignement à tous les niveaux. Une pierre angulaire d'une dynamique de réforme scolaire sera la revalorisation décidée de la formation de base des enseignant-e-s. Une formation de base académique, dispensée à l'Université de Luxembourg, mais en interaction intense avec la pratique et menant vers le grade de «master».
Les mêmes réflexions sont valables pour la formation de pédagogues sociaux, formation qui devra remplacer celle des éducateurs/trices gradué-e-s,
Cette revalorisation de la formation devra être accompagnée d'un volet recherche en pédagogie et sciences sociales, menée par l'Université en synergie avec les professionnels de l'école.
Enfin, les enseignant-e-s en place devront bénéficier d'une offre adaptée et de haut niveau de formation continue au sein de l'Université.
SEW DÉI GRÉNG