Avis du SEW/OGBL et de la FGIL au sujet de l'avant-projet de loi portant création d'une agence d'évaluation de la qualité de l'enseignement et d'un institut de la formation continue du personnel des écoles au sein du Service de la
Cet avant-projet comporte deux volets.
Le premier volet concerne la création d'une agence d'évaluation de la qualité de l'enseignement. Or, il est évident qu'actuellement il n'existe nulle part des instruments de mesure de la qualité de l'enseignement qui seraient incontestés. On connaît au contraire nombre d'effets pervers qui sont attachés à ces évaluations, il faudrait donc se donner les moyens d'éviter ceux-ci et d'avancer à pas mesurés, en tenant compte des expériences réalisées dans d'autres pays. À force de vouloir tout chiffrer, on aboutira inévitablement à un « ranking » des écoles tout à fait néfaste pour la qualité, surtout des écoles primaires. Les mesures prévues par le texte nécessiteraient des moyens énormes à mettre en œuvre. Ces moyens risqueront alors de nous manquer quand il s'agira de tirer les conséquences des évaluations et d'apporter les améliorations nécessaires
Le 2e volet de cet avant-projet concerne la formation continue des enseignants qui ne saurait être considérée en dehors d'un certain contrôle par les syndicats des concernés et qui devrait absolument intégrer les perspectives ouvertes par la création de l'université du Luxembourg.
La fonction de délégué à la formation continue n'est pas clairement définie et il est difficile d'en voir l'utilité. De toute façon on constate que les écoles primaires de tailles très diverses cadrent mal avec les différents dispositions de cet avant-projet de loi.