11.07.2011

Entrevue du MEN avec le SEW/OGBL et le SNE du mercredi 8 juin 2011
Les syndicats finissent par accepter les propositions de Madame Delvaux


Madame Delvaux, entourée de ses collaborateurs; Guy Strauss, Robi Brachmond, Flore Schank, Myriam Bamberg et Michel Lanners a reçu une délégation du SEW/OGBL, représenté par Patrick Arendt, Martine Burg, Nadine Elcheroth, Sonja Delli Zotti et Christopher Maerten et du SNE, composé de Remakel, Gilles Glesener, Jean Kasel et de Michel Cloos.

Orde du jour: les bilans intermédiaires et finals du cycle 4

Tout d’abord Madame Delvaux présente aux syndicats son interprétation des réponses aux questionnaires sur les bilans: en général, ce qui revient comme point négatif c’est le temps investi et comme point positif le contact régulier avec les parents.

L’objectif de la réunion est de trouver un accord sur le modèle des bilans et d’en faire un communiqué commun.

Le nombre de compétences à certifier

Les deux syndicats, qui se sont déjà réunis pour préparer une prise de position commune, plaident pour le modèle 2, à savoir avec moins de détails et une appréciation plus globale par branche et par compétence. Madame la Ministre plaide pour le modèle 1, à savoir avec plus de détails et de descripteurs par branche et compétence.

Les arguments des deux syndicats pour le modèle 2 sont les suivants:

• Une condensation des compétences dans quatre domaines augmente la lisibilité des bilans, car s’il y a trop de détails, on se perd dans la foule d’informations.
• Il y a trop de descripteurs à acter.
• Lors de l’entretien avec les parents, on a le temps de parler de façon plus globale sur l’élève, au lieu de discuter descripteur par descripteur.

Madame Delvaux insiste de garder le modèle 1 pour les branches principales, alors que le modèle 2 convient pour les branches secondaires.

Niveau d’excellence et attitude au travail

Les autres points à discuter sont les suivants: le niveau d’excellence et l’attitude au travail.

Les deux syndicats exigent que le niveau d’excellence n’apparaisse pas dans les bilans.

Les syndicats ne s’opposent pas du tout à promouvoir le goût de l’effort et à inciter les enfants doués à atteindre des niveaux plus élevés. Ils craignent toutefois qu’un niveau d’excellence à atteindre ne risque d’exercer une pression malsaine même sur les enfants les plus forts. D’autant plus que la certification de ce niveau d’excellence pourrait être pris en compte lors de l’inscription dans les lycées.

En ce qui concerne l’attitude au travail, autre sujet de discorde, elle pourrait être actée dans les bilans intermédiaires mais pas dans les bilans finaux. Si l’attitude au travail doit être considérée comme une information importante pour les parents, elle risque cependant de relativiser les résultats des enfants, surtout pour les élèves n’ayant pu atteindre qu’un niveau peu élevé avec beaucoup d’efforts fournis.

Madame Delvaux n’est pourtant pas prête à céder sur le niveau d’excellence, avançant l’argument qu’il y a trop de pression de tous les côtés que les élèves ne savent plus fournir d’effort.

Les représentants du MEN se retirent pour que les deux syndicats puissent se concerter sur les différentes propositions.

Le SEW/OGBL et le SNE plaident encore pour le modèle 2, sans niveau d’excellence et sans attitude au travail pour les bilans finaux.

Madame Delvaux ne s’accorde pas à la position des syndicats

Se rendant compte que Madame Delvaux n’est pas du tout disposée à changer d’avis, les syndicats finissent par accepter ses propositions.

Contrairement à ce qui a été dit avant, les bilans des cycles 1, 2, 3 vont également être modifiés, afin de garantir une certaine continuité.

Les lettres certifiant les compétences transversales vont être changées (en utilisant le « A » pour la meilleure note).

Pour le luxembourgeois, il y aura seulement 3 domaines au lieu de 4, et pour le cours de religion et de morale, une appréciation globale suffira.

Les syndicats soutiennent la proposition de Madame Delvaux de garder les 3 échanges annuels avec les parents, mais de ne fournir que deux bilans intermédiaires.

Voici le communiqué commun du MEN, du SEW/OGBL et du SNE.