Avenir professionnel des élèves inscrits en section horticole au Lycée technique agricole d'Ettelbruck (19/10/2006 Marcel Oberweis) Q/R
Monsieur le Président,
Par la présente, j'ai l'honneur de vous informer que, conformément à l'article 16 du Règlement de la Chambre des Députés,je souhaiterais poser une série de questions à Madame la Ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle au sujet de l'avenir professionnel des élèves inscrits en section horticole au Lycée technique agricole (LTA) d'Ettelbruck.
Le nouveau complexe scolaire, les nouvelles serres ainsi que le nouveau sas hygiénique, récemment installés au LTA d'Ettelbruck, répondent aux besoins des élèves inscrits en section horticole dans cette école, dont le nombre demeure important. Ainsi, pour la seule année scolaire 2005/2006, la section horticole enregistre 5 réussites en régime de technicien 1 27 réussites en CATP et 10 réussites en CCM.
Dans ce contexte, j'aimerais poser les questions suivantes à Madame la Ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle:
- Vu le manque de postes de travail dans le secteur de l'horticulture et vu le nombre de diplômés dans ce domaine, j'aimerais savoir quels sont les débouchés qui s'offrent de nos jours à ces derniers?
- Au cas où ces diplômés n'arrivent pas à s'intégrer sur le marché de travail, quelles sont les solutions envisagées à leur égard?
- Ne pourrait-on pas recourir à ces jeunes diplômés afin de développer davantage la production horticole au Luxembourg partant du fait qu'actuellement seulement 1% des besoins en légumes de notre pays proviennent de la production nationale?
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma parfaite considération
Député
Réponse de la Ministre de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle à la question parlementaire N° 1352 de Monsieur le Député Marcel Oberweis.
1. La situation des diplômés varie selon la formation qu'ils ont suivie: La section horticole se compose de quatre sous-sections menant à quatre métiers différents:
- le fleuriste (Florist) fait partie du secteur des services. Il est employé dans les magasins fleuristes y compris dans le cadre de grandes surfaces; plus rarement dans les administrations communales et publiques
- le floriculteur (Zierpflanzengärtner) fait partie du secteur des productions primaires. Il travaille chez des horticulteurs qui produisent des plantes ornementales. Les débouchés sont actuellement assez limités au Grand-Duché
- l'horticulteur-maraîcher (Gemüsegärtner) fait aussi partie du secteur des productions primaires. Il travaille chez des horticulteurs qui produisent des légumes ainsi que dans des initiatives de mise au travail comme chef d'équipe ou d'insertion au travail.
Toutefois les débouchés sont assez limités au Grand-Duché.
- le pépiniériste - paysagiste (Baumschulgärtner - Garten- und Landschaftsgärtner) appartient aussi au secteur des productions, mais la plupart des élèves s'orientent vers le secteur des services (partie paysagiste) et productions primaires (partie pépinièriste). Il existe des débouchés dans les pépinières, entreprises paysagistes, les Garden-Center, les initiatives de mise au travail (chef d'équipe) ou d'insertion au travail, les administrations communales et publiques.

2. L'Administration de l'emploi nous informe que le nombre de demandeurs d'emploi dans le secteur horticole s'élève à 350. Il est toutefois à ce stade impossible de vérifier combien sont détenteurs d'un diplôme (CATP ou technicien).
Toutefois, vu que plus de 95% des apprentis ont choisi une formation dans le domaine de la prestation de services (Fleuriste et Pépiniériste-Paysagiste) et non pas dans ceux des productions primaires, comme floriculteur ou horticulteur-maraîcher, une augmentation de la production horticole nationale est peu envisageable.
Par ailleurs, pour se lancer dans la création d'une entreprise, que ce soit pour la production ou pour le secteur de services, un diplômé doit avoir acquis une solide expérience professionnelle dont une partie à l'étranger. La création d'une nouvelle entreprise de production en horticulture nécessite un investissement financier important.
La création d'une zone horticole permettrait d'établir de nouvelles entreprises dans le domaine de la production et de créer des emplois. Une telle démarche dépasse évidemment le cadre de l'Éducation nationale et de la formation professionnelle.
Ministre de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle