17.03.2006

Monsieur le Président,

J'ai l'honneur de vous informer que, conformément à l'article 75 de notre Règlement interne, je souhaite poser la question parlementaire suivante à Madame la Ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle et à Monsieur le Ministre des Sports: ( Monsieur le Ministre des Sports avait relevé à l'occasion de l'assemblée générale du COSL qu'il est dans l'intention du Gouvernement ,d'introduire une section sportive dans l'enseignement secondaire.

Dans ce contexte, j'aimerais poser les questions suivantes à Madame la Ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle et à Monsieur le Ministre des Sports:
Madame et Monsieur les Ministres peuvent-ils m'informer sur les raisons qui ont mené le Gouve11lement à prévoir l'introduction d'une section sportive dans l'enseignement secondaire?

Madame et Monsieur les Ministres peuvent-ils me dire à quel stade se trouve le projet de l'introduction d'une telle section dans l'enseignement secondaire?

Comme le nombre de candidats se présentant à l'examen-concours d'admission au stage pédagogique pour la fonction de professeur d'éducation physique est actuellement six fois plus élevé que le nombre de postes prévus dans le plan de recrutement (52 candidats pour 8 postes en 2005), Madame et Monsieur les Ministres ne sont-ils pas d'avis que les perspectives professionnelles des élèves optant pour la section sportive risquent d'être assez limitées? »

Croyez, je vous prie, Monsieur le Président, à l'assurance de ma très haute considération.

Anne BRASSEUR
Député

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Réponse de Monsieur le Ministre des Sports à la question parlementaire N°986 de Madame le Député Anne Brasseur

D'entrée il est redressé que la section sportive que le Gouvernement réfléchit d'introduire dans l'enseignement secondaire, n'a point le seul objectif ni la finalité de déboucher sur des études pour le professorat d'éducation physique, comme le laisse entendre l'honorable député si elle conclut du nombre pléthorique de candidats pour cette fonction par rapport aux postes disponibles dans le plan de recrutement.

Les domaines littéraire, scientifique, économique, les arts et la musique dans le culturel, se prévalent d'ores et déjà de la mise en place de « sections» à partir de la classe de troisième. Ils s'en trouvent valorisés, investis d'une reconnaissance à leur profit, c'est indéniable.

De par ses missions, le sport reste à être assis et ancré pleinement dans notre société, ce qu'il est, à bien des égards, de façon insuffisante.

La voie prédilectionnée c'est de conférer dans le domaine scolaire également au sport la place importante, identique à celle des autres branches ou matières enseignées, à l'image de formations reprises dans le cursus scolaire par de nombreux pays européens. Il ne faut pas confondre avec les classes destinées à accueillir et à regrouper les jeunes sportifs d'élite.

Une section sportive aura pour objet et contenu d'analyser le phénomène du sport dans toutes ses facettes, tant théoriques que pratiques. La formation peut préparer aux métiers et fonctions liés au sport, de près ou de loin, à l'éducation, l'animation et l'encadrement de jeunes. En profitent les enseignants, spécialistes ou non du sport, les assistants sociaux, les médecins, les kinésithérapeutes, les gestionnaires, les journalistes désireux de se spécialiser dans ce vaste domaine.

Puis et encore, ce doit être un investissement pour le mouvement sportif que de fournir le savoir-faire aux futurs dirigeants sportifs, techniques ou administratifs, bénévoles ou non, oeuvrant au sein de la structure sportive et de ses organismes.

Le projet de la création d'une susdite section «Sport» se trouve actuellement, de la part du Ministre et des responsables de l'éducation nationale, au stade d'étude de faisabilité technique et financière. En vue d'une formation très générale à dispenser, il peut être indiqué, parmi les pistes en perspective, d'envisager celle de rattacher une section pour le sport à une autre déjà en place.