Ne touchons pas à la cogestion: Le travail des comités de cogestion et des comités d’école largement apprécié par les enseignants (Journal 3) Patrick Arendt

Ne touchons pas à la cogestion
Le travail des comités de cogestion et des comités d’école largement apprécié par les enseignants
Le SEW/OGBL avait fait beaucoup de démarches pour convaincre les décideurs politiques de faire inscrire le modèle de la cogestion, déjà en place dans bon nombre de communes avant la réforme, dans la nouvelle loi scolaire. Aujourd’hui le modèle fait ses preuves.
Il faut admettre que le modèle de la cogestion ne trouve pas d’équivalent dans d’autres pays. Lors de rencontres au niveau international, les collègues des syndicats étrangers se sont toujours montrés intéressés par ce principe qui ne suit pas la logique largement répandue d’une hiérarchie stricte.
Ainsi il me semble tout à fait logique, que des voix, d’ordinaire extérieures à notre système scolaire, se fassent entendre pour exiger l’instauration d’un directeur d’école.
Principe du «bottom-up»
Rappelons que les comités d’école respectivement les comités de cogestion suivent le principe du «bottomup » c-à-d. que la conception et l’élaboration des projets pédagogiques ainsi que les propositions de l’organisation scolaire se font par les acteurs du terrain. Les mêmes enseignants qui seront plus tard responsables de la réussite de leurs propres initiatives.
Le modèle a fait ses preuves
Avant la réforme scolaire, beaucoup d’écoles s’étaient déjà dotées d’un comité de cogestion. Ces comités fonctionnaient tous sans exception à la satisfaction des enseignants et des responsables communaux. Dans ces écoles, les travaux des comités se sont évidemment poursuivis dans la logique préétablie.
Dans d’autres communes, les comités ont entièrement assumé leurs responsabilités après une courte période de transition après avoir assimilé le principe de la cogestion.
Les comités et leurs présidents se sont organisés d’ailleurs dans une fédération (FCECL) indépendante du ministère. Cette structure existait déjà avant la réforme scolaire pour promouvoir les échanges entre les comités de cogestion.
Par une étroite collaboration et de régulières réunions d’échanges et de concertation (à titre bénévole), les comités ont pu éviter les pires débordements de la bureaucratie.
Les comités, élus démocratiquement par tous les acteurs de l’école, sont bien conscients que le principe de la cogestion ne peut fonctionner si les présidents se voient comme le bras droit de leurs supérieurs hiérarchiques, mais qu’ils doivent suivre au contraire les initiatives émanant des enseignants de leur école. Tout ceci bien entendu en étroite collaboration avec les inspecteurs, les communes, et le cas échéant, les parents d’élèves.
Nous considérons toujours le principe de la cogestion comme une des pierres angulaires de la réforme scolaire. Ainsi nous veillerons à ce que les comités gardent une autonomie nécessaire pour pouvoir organiser dans la sérénité leur école selon les besoins spécifiques de leur population scolaire.
La mission principale pour les présidents et les membres des comités d’école et de cogestion reste le travail avec les élèves. Les tâches administratives restant proportionnellement plus importantes pour les petites écoles, le SEW/OGBL demandera toutefois d’adapter les décharges pour les membres de ces comités.