Merci pour votre engagement et votre courage!

01.07.2013

3057 enseignants du fondamental et du secondaire se sont inscrits sur nos listes de grève !

Si on fait abstraction des collègues se trouvant dans une situation précaire (chargés de cours, stagiaires) à qui nous avions conseillé de ne pas s’allier à la grève, ceci équivaut à un environ 40 % des enseignants. La proportion des collègues prêts à arborer leur mécontentement par une grève et à en assumer les conséquences financières était plus importante au secondaire qu’au fondamental.

Compte tenu de l’agitation massive contre cette grève de la part des syndicats de la CGFP, qui après avoir cédé au chantage du Gouvernement ont aussi accepté tous les principes contestés pour l’enseignement, cette mobilisation est somme toute impressionnante. Le gouvernement, miné par ses récentes affaires, ferait mieux d’écouter les enseignants engagés du terrain.

Il est vrai que les responsables du SEW/OGBL et de l’APESS étaient choqués par l’attitude des comités directeurs de la FEDUSE et du SNE, qui n’ont pas hésité à immoler la solidarité du corps enseignant affichée lors des manifestations de 2012 sur l’autel de leurs propres intérêts syndicaux. Afin de préserver leur hégémonie syndicale lors des négociations avec le Gouvernement, ils ont trahi les intérêts de leurs membres, et cela sans même demander leur avis.

Le SEW et l’APESS avaient annoncé que l’objectif n’était pas de déclarer la grève pour faire la grève, mais d’exercer une pression suffisamment forte sur le gouvernement pour écarter du secteur de l’enseignement, les principes contestés de la réforme de la Fonction publique. C’est pourquoi nous avions d’emblée déclaré que pour lancer la grève, une majorité d’enseignants devraient se déclarer prêts à y participer.

Cet objectif n’a pas été atteint. Dans cette situation, le SEW et l’APESS ont assumé leur responsabilité vis-à-vis de leurs collègues: il ne fallait pas les entraîner dans un mouvement de grève qui n’avait pas toutes les chances d’aboutir à un gain de cause. Par conséquent nous avons pris la décision de ne pas déposer un préavis de grève.

Néanmoins le nombre impressionnant d’enseignants prêts à se mettre en grève nous motive à ne pas abandonner, mais au contraire à poursuivre notre combat.

Pour l’instant, nous remercions les collègues qui ont signé les listes de grève et particulièrement aussi celles et ceux qui se sont engagés dans un travail de mobilisation conséquent. Nous reviendrons vers eux !

En guise de bilan provisoire, trois conclusions s’imposent :
  1. Malgré un très bon résultat, un préavis de grève n’est pas déposé pour l’instant.
    Nous n’entamons pas de grève pour faire la grève, mais pour obtenir gain de cause.
  2. Les comités directeurs de la FEDUSE et le SNE se sont discrédités. Pour préserver leurs intérêts, ils n’ont pas hésité à diviser le mouvement de
    solidarité des enseignants.
  3. Avec l’appui de plus de 3.000 signataires, nous continuerons à faire pression sur le Gouvernement. Notre mouvement continue et gagnera de l’ampleur !


Patrick Arendt / Guy Foetz