Avis du SEW au sujet de la nouvelle formation des enseignants du secondaire et du fondamental

15.09.2014

Avis du SEW au sujet de la nouvelle formation des enseignants du secondaire et du fondamental (Avant-projet de loi IFEN et avant-projets de RGD)

Sur la manière de procéder du MENJE

LE SEW a été contacté très tardivement - en date du 15-07-2014 - et les représentants du MEN se sont empressés de relever

-   que la Feduse et le SNE seraient les partenaires institutionnels pour la négociation,

-   que l’APESS et le SEW seraient seulement informés.



Cela ne correspond pas à la promesse de la part des deux ministres Dan Kersch et Claude Meisch comme quoi une négociation sur la mise œuvre de la réforme de la Fonction publique aurait lieu en présence des quatre syndicats d’enseignants !

La convention avec l’Université du Luxembourg pour le stage des enseignants du secondaire a été résiliée et prendra fin le 1er janvier 2015. Le projet de loi portant création d’un Institut de formation de l’Education nationale sera déposé en automne 2014. La nouvelle loi et les règlements devront être prêts pour le début de l’année 2015 et le nouveau stage débutera à la rentrée 2015/2016.

Aux yeux du SEW, tout cela va beaucoup trop vite ! Il nous semble que tout est déjà fixé d’avance et que le SEW n’a été invité que pour la galerie. Il ne sera pas possible pour le SEW de présenter avant la fin novembre un avis reflétant l’opinion de ses membres. Nous dénonçons le manque de transparence de la part du MEN.

Un groupe de projet est appelé à mettre en œuvre le nouveau stage :

-   un appel aux candidatures a été lancé à la mi-juin via les directeurs des lycées et l’Inspectorat,

-   chaque membre de ce groupe aura 4 leçons de décharge,

-   les travaux du groupe ont débuté à la 1re semaine de la rentrée.

Certaines personnes qui ont voulu rejoindre le groupe de travail en question n’ont pas été acceptées sans avoir été informées du motif de ce refus.

 

Sur le fond du nouveau stage, tel que prévu dans le texte IFEN et les APRGD

Il s’agit de transposer le stage prévu par la réforme de la Fonction publique :

  • pour tous les personnels de l’éducation (y compris le personnel éducatif et psycho-social ;cf. RGD no 3 au sujet du département Enfance/Jeunesse)
  • 3 ans de formation théorique, modulaire, avec évaluation annuelle de la théorie et de la pratique sont prévus,
  • il faut avoir 2/3 des points pour réussir ; suivant le MEN, cela ne peut plus être remis en question puisque faisant partie de l’accord État-CGFP.
A nos yeux, exiger les 2/3 des points est trop sévère ; cela risque d’augmenter encore le nombre des échecs ! On perçoit ici à nouveau les répercussions désastreuses de l’accord négocié par la CGFP et soutenu par le SNE et la Feduse.


Direction et personnel du stage (Chapitre 5 APL IFEN)

Pour l’IFEN à lui seul (voir article 17), une vingtaine de nouveaux postes sont prévus au démarrage, à côté des formateur s. Pour chaque lycée et lycée technique est créée, à côté des conseillers pédagogiques (anciens tuteurs), la fonction nouvelle de coordinateur de stage, dotée de décharges et dont le tenant est proposé par le directeur du lycée respectif. Il s’agit là d’un poste à responsabilités particulières, prévu par le projet de réforme de la Fonction publique.

Au niveau national, le directeur de l’IFEN désigne pour chaque discipline un conseiller didactique (anciennement : coordinateur de discipline). Chaque conseiller didactique bénéficie aussi d’une majoration d’échelon pour poste à responsabilités particulières.

On voit que l’IFEN et le nouveau stage donneront lieu à la création de multiples postes supplémentaires, dont certains s’inscrivent dans la réforme prévue de la Fonction publique.
Quant aux critères de sélection des candidats à ces postes, on les recherche vainement dans les textes soumis.

Le SEW demande bien évidemment des critères de sélection clairs et objectifs à cet égard, afin de garantir le principe d’égalité de traitement des fonctionnaires et empêcher la pratique du favoritisme.
Il n’existe pour le moment aucune estimation du coût de toutes ces mesures. Alors que le Ministre veut augmenter la tâche des enseignants pour faire des économies, il ne semble pas lésiner au niveau de la création de nouveaux postes, qui alourdiront encore les structures bureaucratiques existantes !
 



 
Conseil des programmes (Art. 12 APL IFEN)

Le Conseil des programmes, qui a pour mission d’aviser les programmes du stage et de la formation continue proposés par l’IFEN, comprend notamment 4 représentants du ministre, un représentant du personnel ensei- gnant et un représentant des stagiaires.

Le SEW revendique 4 représentants des enseignants et 2 représentants des stagiaires.
 
 
Le stage débutera le 1er septembre (art 15 de l’APRGD) ; le MEN argumente que ce serait dans l’intérêt du stagiaire de bénéficier d’une mini-formation avant le 15 septembre à l’Institut (et non dans les établissements scolaires).

Une telle mini-formation ne pourra cependant suppléer à des démarches préalables tendant à informer correctement, à sensibiliser et à préparer les personnes qui se destinent à la profession enseignante.
Quel sort sera réservé dans ce contexte au point suivant du programme gouvernemental : «Dans l’enseignement secondaire, il faut s’assurer de la vocation et de l’aptitude pédagogique des futurs enseignants avant l’examen- concours. Le Gouvernement étudiera la possibilité de proposer un test d’aptitude aux candidats à une formation d’enseignant ou d’imposer un stage en école au début des études universitaires. » ?
D’après le MEN, il s’agirait là d’une « alternative à discuter ». Or, quelle valeur a l’accord gouvernemental si le projet de réforme du stage sous revue n’en souffle mot ?
Nous voudrions renvoyer ici  au rapport de la DNL sur la réforme du lycée (avril 2013). Dans le chapitre consacré au recrutement et à la formation des enseignants de l’ES et de l’EST sont évoqués, en matière de test d’aptitude, des interviews réalisées en Allemagne avec les « Lehramtskandidaten » qui entament leurs études supérieures. L’avantage d’une telle interview réside dans la possibilité offerte aux étudiants de première année de se faire une idée concrète des exigences inhérentes au métier de professeur. Ces interviews sont imposées dès le début des 
études pour endiguer le risque que les étudiants ne se fassent une image trop abstraite du métier qui les attend. D’autre part, une telle interview pourrait motiver les étudiants en direction de la progression et des contenus de leur formation. Dans le même chapitre, il est suggéré aussi de réactiver un « pré-stage » de deux ou trois semaines, où les étudiants qui se destinent au professorat suivraient les cours de professeurs confirmés, assure- raient quelques (parties de) leçons, et préciseraient leurs idées du travail de l’enseignant.

 
Pour l’admission au stage du secondaire, l’examen- concours aura lieu aux mêmes dates qu’actuellement, mais l’entrée en stage se fera seulement au début de l’année scolaire suivante.

Nous désapprouvons cela
-   puisque la pratique du recrutement de nouveaux chargés de cours en septembre continuerait et gonflerait ainsi le nombre de chargés de cours, qui resteraient en service même après avoir raté le concours ;
-   puisque la situation serait pire que maintenant, étant donné que ceux qui sortent de l’université perdraient une année entière avant de pouvoir entamer leur stage et que, suivant le projet de réforme de la Fonction publique, ils devraient en plus supporter une perte de l’indemnité de stage pendant leurs trois années de stage. À noter que le MENJE a déjà annoncé que, dès cette année scolaire, le début du stage des candidats sélectionnés serait reporté à la rentrée 2015-2016.

Nous ignorons dans quel sens l’examen-concours sera réformé. Nous déplorons - préalablement à la réforme du stage - l’absence de propositions, voire d’une discussion concernant cette problématique pourtant essentielle lors du recrutement des enseignants du secondaire.

Le programme gouvernemental dit à cet égard. « L’examen-concours sera réformé. Une épreuve portera sur les connaissances générales en pédagogie. » Nous voudrions rappeler ici les propositions figurant en annexe, issus du rapport de synthèse de la DNL sur la réforme du lycée, dont le SEW est cosignataire.

 
La durée prévue du stage est de 3 ans. Le mémoire de candidature et le statut du candidat seront abolis. La 3e année de stage des futurs enseignant du secondaire sera consacrée à la rédaction d’un mémoire axé sur la profession (mémoire pédagogique/didactique) et à l’examen de fin de stage/probatoire.

Les candidats actuels disposeront d’une période transitoire de 10 ans pour remettre leur mémoire de candidature.

Nous saluons l’intégration du mémoire des enseignants du secondaire dans le stage ; tous les stagiaires entreront immédiatement dans la carrière normale. Nous demandons cependant que le mémoire puisse aussi porter sur une problématique scientifique dans la spécialité du stagiaire. 

 
Le texte sous revue précise que le nouveau stage devra constituer un cadre de soutien pour tous les acteurs et qu’il devra mettre à disposition des instruments permettant de mieux relier la théorie et la pratique.

Nous revendiquons cela depuis des années pour le stage des enseignants du secondaire (cf. les nombreux avis de réforme du stage du SEW et les propositions de la DNL). Or nous doutons que le projet de réforme actuellement sur la table y réponde vraiment. En effet,
-   d’après les déclarations du MENJE, les instruments et le référentiel de formation du stage, définis dans l’avant-projet de règlement grand-ducal sont les mêmes que dans l’ancien stage ;
-   le groupe de projet de réforme du stage n’est pas appelé à changer quoi que ce soit à cet avant-projet de règlement.
De manière générale, nous restons perplexes face à la résiliation de la convention avec l’Université du Luxembourg et le faible lien futur de l’IFEN avec des institutions de recherche à travers des accords de coopération (cf. article 15 de l’avant-projet de loi IFEN).
Si actuellement le stage pédagogique des enseignants du secondaire ne correspond pas aux besoins, cela est dû avant tout au fait que dans le passé, le MENJE n’a jamais formulé ses conditions –sauf lorsqu’il a insisté qu’il fallait tout baser sur un enseignement par compétences – et qu’il a laissé faire le département de la FOPED. Ainsi notamment, le Conseil de formation pédagogique, l’organe permettant au donneur d’ordre qu’était le MENJE d’évaluer la conformité de la mise en œuvre du stage à la convention conclue entre l’Université du Luxembourg de redresser la barre, ne s’est réuni que très rarement et nombre de ses membres ont démissionné du fait que le MENJE a négligé d’y recourir.
Nous pensons qu’au lieu de jeter l’enfant avec l’eau du bain en dénonçant sèchement la convention avec l’Université, il aurait fallu – et il le faut encore - redresser une série d’éléments fondamentaux :
-   les liens entre les tuteurs dans les lycées et les formateurs de l’institut de formation, qui sont très faibles à l’heure actuelle, devront être développés et l’expertise des tuteurs sur le terrain devra être mieux prise en compte ;
-   il faudra bannir les cours purement théoriques sans lien direct avec la pratique, qui ont largement carac- térisé le stage jusqu’à présent ; le lien intensif entre la théorie et la pratique a toujours été un souci majeur du SEW ;
-   tout au long du stage, les stagiaires devront pouvoir regarder au-delà des murs du lycée (technique) ;
-   l’évaluation des stagiaires, extrêmement lourde à l’heure actuelle et assortie de tracasseries bureaucratiques devra être allégée.

Nous voudrions insister que ce n’est pas un stage « intra muros » au niveau d’un d’un IFEN – qui ne dispose nullement d’une base scientifique –ou au niveau de lycées dominés par des directeurs qui pensent avant tout aux intérêts de leur établissement, qui permettra de concilier les besoins des futurs stagiaires et ceux de l’ensei- gnement secondaire. Un stage cloisonné de la sorte constitue un pas en arrière ramenant le stage à la période d’avant la réforme de l’année 2000 !


 
Le stage du fondamental se différenciera de celui du secondaire

-   le stage du secondaire sera un stage à modules obligatoires,
-   le stage du fondamental sera un stage à modules variables : on offrira plus de modules et les stagiaires pourront choisir. En fait, beaucoup de stagiaires ne proviennent pas de l’UdL.

La logique sera celle de la réduction de stage : ce qu’on a déjà fait auparavant sera bonifié et on aboutira ainsi à un parcours individualisé.
-   Les modèles de l’inspectorat existent déjà.

Etant donné que les futurs stagiaires du fondamental sortent d’une formation qui contient déjà des stages, ce nouveau stage (imposé dans le cadre de la réforme de la Fonction publique) ne vise rien d’autre qu’à diminuer le salaire. Qui plus est, d’après l’article 21 de l’avant-projet de règlement grand-ducal pour le stage du fondamental, un/e stagiaire du fondamental ne disposerait que de 2-3 leçons de décharge pour le stage, alors qu’il/elle perdrait 20 % de son salaire pendant les deux premières années et 10% pendant la dernière année de stage.

L’avant-projet de loi  de l’IFEN reste vague en matière de formation continue et laisse à un règlement grand- ducal le soin d’en déterminer les modalités (article 10, point 6).

Or, la formation continue des enseignants constitue pour le SEW à la fois une nécessité et un droit.

Pourtant au Luxembourg, et cela particulièrement dans le secondaire, l’enseignant qui veut se former est régulièrement confronté à la nécessité de récupérer les leçons « perdues ». En d’autres termes, la formation continue doit avoir lieu, sauf exception, au-delà de la tâche normale. Un modèle typique de cette perception est l’instruction ministérielle de 1992 sur la formation continue du personnel enseignant. Le crédit-formation qui y est inscrit n’est pas un crédit-temps dont l’enseignant disposerait sur son temps de travail, mais une ligne de crédit d’indemnités pour activités de formation continue, qui permet au MEN de mieux gérer son budget. La formation continue est ainsi reléguée à l’extérieur du temps de travail; en somme, une sorte de pécule supplémentaire pour les intéressé-e-s.

Un premier pas en direction d’une formation continue inscrite dans la tâche normale est l’accord trouvé entre le gouvernement et les syndicats des enseignants au niveau de la tâche de l’enseignant du secondaire et qui a  donné lieu au règlement G-D du 24 juillet 2007. Depuis lors, 8 heures de formation continue obligatoire annuelle sont inscrites dans la tâche normale. Après des discussions contradictoires entre les syndicats et le MENFP, le droit d’initiative de l’enseignant en matière de formation continue obligatoire incluse dans la tâche de disponibilité a
été assuré.

Le règlement de la tâche et l’instruction qui l’interprète constituent deux étapes importantes en direction de l’autonomie des enseignants pour la formation continue personnelle qu’ils jugent nécessaire. Il ne convient pas de remettre en question cet acquis !



Les textes différencient  entre fonctionnaires et employés. Les chargés de cours sont des employés et ils feront aussi un stage.

Nous demandons de les informer et de les inclure dans la discussion !


Indemnités des évaluateurs et des membres des jurys (Art 32 de l’APRGD  ES/EST)

Le conseiller didactique qui accompagne le stagiaire dans la rédaction de son mémoire n’a droit qu’à une indemnité forfaitaire fixée à 8 points indiciaires, alors que l’indemnité des membres de la commission du bilan de fin de formation à la pratique professionnelle s’élève à 20 points.

Il est évident que l’accompagnateur s’investit plus et que les deux indemnités devraient être inversées !


 
Résiliation du stage

Il faudra clarifier, quel sort sera réservé aux stagiaires qui ne réussissent pas leur stage dans le temps imparti.


 En conclusion, nous voudrions brièvement mettre en évidence quelques observations générales très négatives à l’occasion de la lecture de cet avant- projet :
-   de nombreux postes supplémentaires seraient créés, cela irait dans le sens d’une véritable usine à gaz ;
-   une fiche financière n’existe pas pour le moment ;
-   la bureaucratie inhérente à l’ancien stage des enseignants du secondaire risquerait d’être maintenue, voire augmentée ;
-   des pouvoirs plus importants seraient accordés aux directeurs des lycées et lycées techniques, sans que des critères de sélection clairs et objectifs ne soient définis quant au pourvoi des nouveaux postes à responsabilités de la formation des enseignants ; il faudrait pourtant garantir impérativement le principe d’égalité de traitement des fonctionnaires afin de prévenir la pratique du favoritisme ;
-   les liens avec l’Université du Luxembourg ont été coupés et il n’est pas prévu qu’un autre institut de formation supérieure prendrait la relève : on reviendrait ainsi au type de stage « intra muros » tel qu’il existait avant la réforme de l’année 2000, sans fondement scientifique et sans base de recherche pédagogique ;
-   le nouveau stage pour les enseignants du fondamental ne servirait à rien sauf à diminuer le salaire des stagiaires; le stagiaire du fondamental ne disposerait que de 2-3 leçons de décharge pour le stage, alors qu’il perdrait 20 % de son salaire pendant les deux premières années et 10% pendant la dernière année de stage.
-   enfin, on cherche vainement dans cet avant-projet de loi les innovations fondamentales visant à améliorer la qualité de la formation des enseignants.




Annexe          Concours d’admission au stage - Revendications DNL (Extrait)

 

Faciliter les démarches à affronter après les études !

 

Les démarches administratives devront être gérées par un seul ministère afin de faciliter aux futurs enseignants l’accès aux documents indispensables en vue de la participation au concours de recrutement. Au minimum, le MEN devrait, (en coopération avec le MESR,) établir et faire parvenir aux candidats une brochure d’informations énumérant les étapes préliminaires au concours. Cet outil permettrait également d’atteindre un plus grand nombre d’universitaires et d’étudiants se trouvant sur la dernière ligne droite de leur parcours et ayant l’intention de choisir le métier du professeur.
 

 

Adapter enfin le nombre de postes aux besoins réels !

Il faut adapter le nombre de candidats à recruter dans le cadre de l’examen- concours aux besoins réels. En effet, la planification gouvernementale actuelle table sur le maintien de la pénurie d’enseignants au lieu de vouloir résorber celle-ci. C’est toute la question d’un nombre suffisant d’enseignants qualifiés qui est posée ici. Avec un nombre sans cesse croissant de chargés de cours sans formation pédagogique valable auxquels on demande de surcroît d’assumer 24 leçons par semaine, on ne peut s’attendre à gérer les problèmes croissants auxquels est confronté notre enseignement ! D’après les dires de Mme la Ministre, dans certaines disciplines il y a moins de candidats qui réussissent l’examen de recrutement que de postes débloqués par le Ministère : à qui la « faute » ? Au niveau de la piètre expertise de certains candidats ou bien au niveau des exigences exagérées des recruteurs ? En tout cas, les dirigeants politiques devront réussir augmenter le nombre de professeurs attitrés pour subvenir aux besoins d’une école de plus en plus en pénurie d’enseignants brevetés. Un revirement de la politique actuelle se solderait également par une nette amélioration salariale de dizaines de jeunes collègues qui à l’heure actuelle se voient relégués à un  niveau salarial synonyme de précarité.
 
 

Rendre le concours plus transparent !

En vue d’une meilleure transparence du concours, il faudra
-   fixer des objectifs et des critères d’évaluation cohérents et homogènes dans les différentes spécialités du concours ;
-   recruter les membres des jurys du concours par voie d’annonces officielles à afficher dans tous les lycées et lycées techniques et composer les jurys sur base de critères connus d’avance et vérifiables ;
-   demander aux jurys de motiver leurs décisions par écrit et communiquer leurs décisions motivées aux candidat-e-s.
 
 

Considérer aussi le potentiel pédagogique et communicatif des candidats !

Les candidats se présentant au jury du concours de recrutement devraient – à côté des épreuves sanctionnant les connaissances nécessaires dans la spécialisation qu’ils ont choisie – se soumettre à une épreuve supplémentaire sous forme d’entretien. Les modalités exactes et le déroulement d’un tel entretien restent évidemment à définir par les collègues des différentes branches, or tous ces entretiens focaliseraient avant tout les aptitudes communicatives des candidats ainsi que leurs représentations, leurs attentes par rapport au métier qu’ils désirent exercer ou – pour les chargés d’éducation – qu’ils exercent déjà.
Même si c’est lors de la formation initiale que l’enseignant novice travaillera ses compétences professionnelles, cet entretien pourra élucider le potentiel communicatif et pédagogique indispensable à l’exercice de ce métier.