Suite à la demande du SEW/OGBL, le nombre d’enseignants recrutés lors du concours 2015/16 sera augmenté

Planification des besoins en personnel enseignant dans l’enseignement fondamental
Suite à la demande du SEW/OGBL, le nombre d’enseignants recrutés lors du concours 2015/16 sera augmenté
Le nombre d’institutrices et d’instituteurs à recruter est calculé sur la base des prévisions du nombre total des élèves fréquentant l’école publique luxembourgeoise ainsi que de l’évolution du contingent du nombre de leçons d’enseignement attribuées aux écoles. Une planification de ces besoins se fait pour une période quinquennale et est ajustée d’année en année.
Cette planification prend en compte toutes les données sur l’évolution du nombre des élèves ainsi que sur les congés, les décharges et les départs en retraite des enseignants. C’est surtout l’introduction du contingent qui ne prendra son effet définitif qu’en 2019 qui a réduit sensiblement le nombre d’agents à recruter.
Pour l’année scolaire en cours, 175 postes étaient disponibles. Lors du concours de recrutement en 2014 seulement quelque 120 candidats ont pu obtenir un résultat lors des épreuves leur permettant de réussir au concours. Une grande majorité des candidats qui se présentèrent à l’épreuve furent donc recalés. Le résultat désastreux de ces épreuves, abondamment commenté dans la presse, était la conséquence de consignes émanant du ministère de durcir davantage les critères de promotion.
Le SEW/OGBL avait d’ailleurs dénoncé les raisons politiques de ce taux d’échecs démesuré. Il s’agissait visiblement d’une mesure qui n’était non seulement due à une politique d’austérité, mais cet échec retentissant servait également à la justification du projet de stage d’entrée en fonction et en même temps à discréditer la formation initiale des futurs enseignants du fondamental.
Beaucoup de jeunes commencèrent ainsi leur carrière professionnelle dans l’enseignement avec le statut de chargé de cours et se retrouvèrent dans une situation assez précaire. Inutile de préciser que tous ces institutrices et instituteurs vont se présenter à nouveau au concours Dans un avant-projet de recrutement pour l’année scolaire 2015/16, le ministère ne planifiait pas d’augmenter le nombre d’enseignants à recruter initialement prévu dans le projet quinquennal en avançant l’argument que les enseignants qui n’avaient pas réussi le concours, avaient obtenu pour la plupart un CDI et étaient par conséquent repris et intégrés dans les calculs du ministère des effectifs existants.
Ainsi les postes qui restaient vacants au début de l’année 2014/15 ont dû être occupés par des enseignants diplômés qui étaient embauchés avec le statut de chargé de cours. Ce nombre de chargés de cours avec CDI serait repris d’année en année dans les calculs du ministère.
Le fait d’avoir limité l’accès à la fonction lors du concours, en ignorant les besoins réels d’enseignants, risque de créer rapidement une carrière parallèle de chargés de cours diplômés. Ces chargés de cours resteraient, au moins pour un certain temps, dans une situation de précarité.
Le nombre de nouveaux postes va diminuer considérablement dans les années à venir. Avec le taux d’échecs élevé au concours des dernières années le nombre de candidats qui se présenteront au concours, connaîtra forcément une forte augmentation. Les jeunes enseignants se retrouveront dans une situation de plus en plus difficile (malgré des postes non occupés).
Cette situation étant intolérable et le SEW/OGBL avait par conséquent insisté pour que le nombre de postes non occupés en 2014/15 soit rajouté au nombre d’enseignants à recruter pour 2015/16.
Dans la version finale du rapport de planification, le ministère a partiellement tenu compte de la demande du SEW/OGBL en augmentant de 15 unitésle nombre d’enseignants à recruter pour la rentrée 2015/16. Cette proposition doit toutefois trouver l’appui du Conseil d’Etat.
Par rapport au grand nombre de candidats au concours cette petite augmentation ne pourra résoudre complètement la situation difficile d’un grand nombre de jeunes enseignants diplômés et elle ne compensera pas entièrement le nombre de postes qui étaient en fait transformés en postes occupés par des chargés de cours à la rentrée 2014/15 (et dans une moindre envergure les années précédentes).
34 postes supplémentaires créés pour le nouveau stage d’entrée en fonction malgré la réduction des heures d’enseignement au niveau national par la mise en place du contingent.
Selon le nombre fixé de recrutement pour les prochaines années, le nouveau stage d’entrée en fonction prévu pour l’année scolaire 2016/17 nécessitera grâce aux décharges accordées aux stagiaires et aux tuteurs 34 postes supplémentaires au niveau national. Face à une situation de plus en plus dramatique dans les écoles qui, par l’introduction du contingent, se voient confrontées chaque année à des problèmes de proposer une organisation scolaire répondant aux besoins de leurs élèves, des ressources personnelles supplémentaires seront investis à organiser un stage superflu.
En même temps le gouvernement a réussi à transférer une partie des frais supplémentaires engendrés par le stage aux communes qui contribuent à raison d’un tiers à la rémunération de leurs enseignants.
Le SEW/OGBL exige que ces 34 postes prévus pour la mise en oeuvre du futur stage soient destinés à une augmentation du contingent national.
