L’éducation sportive reste le parent pauvre du fondamental

20.10.2014

Le sport au fondamental

 

Léducation sportive reste le parent pauvre du fondamental

 

Lors d’une conférence de presse du 30 juillet 2014, le Comité Olympique et Sportif Luxembourgeois a présenté un concept intégré pour le sport au Luxembourg. Un des chapitres fait une analyse du sport à l’école, énumère ses points faibles et propose des solutions.

Dans son introduction, le COSL écrit : En tant que seule branche favorisant le mouvement physique, le sport ne devrait jamais être perçu comme étant en concurrence avec n’importe quelle autre branche. Malheureusement le sport à l’école n’est plus une priorité pour les responsables du ministère. Malgré les études très alarmantes sur l’obésité, on ne parle plus guère de sport à l’école.

L’étude Picard a révélé que beaucoup de jeunes titulaires ne se sentaient pas à l’aise avec l’éducation physique et avaient l’intention de se faire décharger pour ces cours.

Dans certaines écoles, des enseignants diplômés s’étaient spécialisés dans ce domaine et s’occupaient de ces décharges. Ainsi l’école était en mesure de garantir une éducation physique de qualité à tous les élèves.

A cause de la pénurie d’enseignants diplômés dans le fondamental, une directive dit que les enseignants diplômés doivent prioritairement être affectés à des branches principales. Par cette mesure, l’occupation des cours d’éducation physique et sportive se fait en dernier lieu. Les enseignants diplômés n’ont que rarement la possibilité d’opter pour ce choix, car il faut d’abord assurer les branches principales. Il en résulte que les leçons de sport sont parfois assurés par des chargés de cours qui eux non plus n’en avaient fait une priorité, mais il ne leur restait pas d’autre choix.

Il faut d’urgence remettre le sport au centre des intérêts et reconnaître sa vraie valeur. Avant la réforme scolaire de 2009, certains concepts d’éducation physique voire d’école en mouvement (!) avaient été mis en place, mais les changements dus à la mise en œuvre de la réforme les ont annulés et le sport n’a plus jamais pu retrouver sa place au centre des débats.

L’école doit revenir à une prise de conscience que les activités motrices journalières et non seulement dans le cadre des leçons d’éducation sportive sont à promouvoir.

Le sport est un des facteurs pour le développement des enfants. Le SEW/OGBL s’engagera à faire les démarches nécessaires pour revaloriser le rôle du sport à l’école.

 

Patrick Arendt