TTIP et CETA : une menace pour une école publique de qualité

11.10.2015

Quelque 2000 personnes s’étaient rassemblées le 10 octobre 2015 à la place Clairefontaine pour manifester leur opposition aux accords commerciaux TTIP et CETA. Le SEW/OGBL y était représenté par une forte délégation, beaucoup de membres du SEW/OGBL, souvent adhérents en même temps d’autres organisations membre de la plateforme luxembourgeoise contre le TTIP, affichaient leur détermination à faire barrage aux négociations menant à un accord sur le TTIP et à la ratification de l’accord CETA.

Si les tribunaux d’arbitrage privés constituent une des principales préoccupations des citoyens par la menace qu’ils représentent pour la souveraineté des parlements nationaux et donc pour notre système démocratique, il ne faut pas perdre de vue que ces traités sont également une menace pour une éducation de qualité publique et gratuite. Martin Rømer, directeur européen du CSEE, a déclaré : Les normes commerciales proposées dans des accords tels que le TTIP sont juridiquement contraignantes et, dès lors, susceptibles d’asseoir et d’intensifier les pressions de commercialisation et de privatisation. En effet, la réglementation en matière d’accès aux marchés risque de gravement restreindre la capacité des pays qui s’engagent en faveur des services d’éducation de limiter l’entrée et de réguler les interventions des institutions et établissements scolaires privés à but lucratif.

En octobre 2014, le SEW/OGBL avait repris la revendication du CSEE d’une exclusion générale de l’éducation et des services publics des négociations en cours. Vu la non-transparence des négociations qui sont menées en secret par des fonctionnaires et à l’écart des représentants élus du Parlement européen et des Parlements nationaux, il faut stopper les accords commerciaux.

La mobilisation continuera et prendra encore de l’ampleur dans les semaines et les mois à venir.

Le SEW/OGBL invite encore une fois ses membres à signer l’initiative européenne STOP TTIP & CETA qui avait totalisé 3 263 920 signatures à l’échéance du 6 octobre 2015.



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