Faut-il une redéfinition de la tâche de l’enseignant du fondamental ?

07.11.2017

Faut-il une redéfinition de la tâche de l’enseignant du fondamental ?



En 2009, lors de la définition minutieuse de la tâchede l’enseignant du fondamental, le travail administratif avait été fixé à 18 heures annuelles. Elles figuraient dans les 126 heures de travail à assurer dans l’intérêt des élèves et de l’école. Ce chiffre a depuis été porté à 132, heures suite à l’augmentation de la formation continue. À ce moment déjà la tâche a été augmentée de 8 heures annuelles, en somme une journée de travail en plus. Les enseignants n’ont pas protesté puisque cette augmentation de la tâche avait trouvé l’accord du syndicat majoritaire. Par ailleurs, face à l’augmentation substantielle et rampante la tâche au cours des années précédentes,ce dédoublement des heures de formation continue était encore le moindre de leurs soucis.

Depuis 2009 en effet, le travail administratif accapare progressivement une part de plus en plus importante de la journée. Une demi heure de lecture du courrier électronique, une demi heure de rédaction de réponses et de prises de contact de toutes sortes pour faire suivre les informations qui ont été transmises. Entre les propositions de dates pour diverses réunions et la demande pour une consultation urgente des parents d’un élève, il faut dégager des plages horaires dans un agenda surchargé, déplacer des concertations moins urgentes vers des dates ultérieures et veiller à gérer minutieusement le calendrier. De cette façon on passe allègrement une ou deux heures par jour en travaux administratifs et cela sans compter les semaines où la rédaction des bilans ou celle d’un PPCI ou d’un formulaire de sollicitation accroît encore la surcharge. Ainsi le travail administratif s’est rapidement multiplié par 10 sinon plus. Si les syndicats avaient accepté une tâche hebdomadaire de 50 heures pour compenser les périodes de vacances scolaires, cela ne veut pas dire qu’ils devront accepter de même 55 heures par semaine. Or, c’est bien là où nous sommes arrivés aujourd’hui, à moins qu’on ne triche sur le temps nécessaire au feedback, à la réflexion et à la préparation du travail avec les enfants.

Il est donc grand temps de renégocier la tâche de l’enseignant du fondamental. Or, comme la situation actuelle ne permet guère une diminution de la tâche d’enseignement, il faudra absolument passer par une diminution du travail administratif.