Application de l’accord collectif de travail du LISER: Signature de l’accord de performance collective 2021 et introduction d’un outil de solidarité

En date du 16 septembre, l’OGBL a signé l’accord de performance collective 2021 avec la direction du LISER. Le nouvel accord prévoit plusieurs modifications par rapport à l’accord signé pour l’année 2020.
Ainsi, la définition des bénéficiaires est précisée, tout comme le versement de la partie garantie de la prime de performance collective, c’est-à-dire la distribution des chèques-repas.
Pour les critères, seuils et cibles à la base du calcul de la prime, les parties se sont mises d’accord pour prévoir deux critères différents pour calculer le taux de réalisation du plan de formation institutionnel : à la demande de la commission syndicale de négociation, ce critère ne prend pas seulement en compte l’utilisation du budget, mais également le nombre de membres du personnel qui ont bénéficié (au moins) d’une mesure de formation, ceci dans l’objectif que tout type de personnel puisse bénéficier de formations.
La discussion principale a néanmoins porté sur la définition du temps de travail effectif au prorata duquel est distribué la partie restante de la prime pour performance collective. En effet, la commission syndicale avait soulevé les pertes encourues par les personnes malades en 2020, dû au fait que la prime des personnes concernées se voyait directement diminué dès le premier jour de maladie. Ceci avait notamment un impact majeur pendant la période de Covid-19, et pour la commission syndicale, cette pénalisation des malades équivalait à une double peine pour les concerné.e.s. En même temps, le congé pour raisons familiales extraordinaire mis en place en raison de la pandémie était assimilé à une absence pour maladie et contribuait donc également à une réduction de la prime – sans que les personnes qui ont demandé un tel congé étaient informées au préalable de cet impact.
En réponse aux propositions syndicales, la direction soulignait qu’elle ne souhaitait pas modifier de façon substantielle le mode de répartition de la prime de performance collective et n’était pas prête à abandonner la notion du temps de travail effectif.
Après plusieurs mois de discussions, un compromis a enfin pu être trouvé, qui reprend les améliorations suivantes par rapport à l’accord pour 2020.
Ainsi, il est précisé que la définition des absences pour maladie professionnelle, qui ne sont pas déduites de la prime, incluent les maladies psycho-sociales liées au travail.
De même, le temps de travail presté dans le cadre d’une reprise progressive pour raisons thérapeutiques est entièrement pris en compte pour le calcul de la prime, ceci avec effet rétroactif pour l’ensemble des années 2020 et 2021. Les collègues qui s’étaient vu retirer cette période de leur prime en 2020 vont donc recevoir une compensation.
Enfin, un accord séparé a été signé entre l’OGBL et la direction du LISER, qui prévoit des discussions jusqu’en mars 2022 pour mettre en place un mécanisme de compensation des pertes de revenu inhérentes à une absence maladie de longue durée (à partir de 21 jours d’absence en continu ou en lien avec des traitements médicaux répétés).
Cet outil de solidarité a comme objectif de compenser les pertes encourues le cas échéant par des personnes en maladie de longue durée, sans impacter le budget disponible pour la distribution de la prime de performance collective. Cela donnerait l’avantage que la prime versée aux autres salarié.e.s n’est pas impactée par cette nouvelle mesure. Pour la commission syndicale, il s’agit d’un compromis valable. Les discussions à ce sujet en commission paritaire commenceront dès le mois d’octobre 2021 avec l’objectif de trouver un accord jusqu’en mars/avril 2022, qui pourra alors être signé, dans l’idéal, en parallèle à l’accord de performance collective 2022.