En avant pour des meilleures conditions de travail pour les salariés des Centres de recherche publics et de l’Université du Luxembourg!

Négociations en cours
En avant pour des meilleures conditions de travail pour les salariés des Centres de recherche publics et de l’Université du Luxembourg!
2020 fut une année difficile pour débuter les négociations du renouvellement des divers conventions et accords collectifs de travail, la crise sanitaire s’étant invitée à la table des discussions. C’est en vidéoconférence que commissions syndicales et commissions patronales se rencontrent afin de passer en revue les diverses revendications. Malgré un contexte des plus compliqués en 2021, les réunions continuent en vue d’améliorer les conditions de travail des salariés et d’aboutir à la signature des futurs accords.
Préparations pour la renégociation de la convention collective de travail de l’Université du Luxembourg
Pour rappel, c’est en septembre 2018 que l’OGBL avait signé la première Convention collective de travail (CCT) pour les 2000 salariés de l’Université du Luxembourg.
L’accord, qui était signé pour une durée de trois ans (du 1er juillet 2018 au 30 juin 2021) prévoyait la mise en place de nouvelles grilles salariales transparentes et d’une nouvelle cartographie des fonctions au 1er janvier 2020. Depuis un avenant à la CCT a été signé entre l’OGBL et l’Université du Luxembourg pour une durée de validité de 18 mois (du 1er janvier 2020 au 30 juin 2021) améliorant le texte initial de la CCT sur un certain nombre de points. En parallèle, la commission paritaire entre syndicat et employeur s’est réunie régulièrement pour discuter de la mise en oeuvre de la CCT et plus particulièrement des fiches de fonction nouvellement créées ou adaptées.
Comme la CCT vient à échéance prochainement, des préparatifs sont actuellement en cours pour établir un catalogue de revendications, regroupant aussi bien des revendications relatives aux salaires et aux autres avantages que des améliorations des conditions de travail des salariés de l’Université du Luxembourg. Ce catalogue va être prochainement être validé par la commission tarifaire de l’OGBL (qui regroupe tous les délégués effectifs et suppléants ainsi que les secrétaires de négociation), avant d’être transmis au côté patronal.
Négociations en cours pour le renouvellement de l’accord collectif de travail au sein du LIH
En date du 12 novembre 2019, l’OGBL, seul syndicat représenté au sein de la délégation du personnel, et la direction du Luxembourg Institute of Health (LIH) avaient signé le renouvellement de l’accord collectif de travail (ACT) pour les salariés du LIH, qui est un accord subordonné de la conventioncadre des centres de recherche publics.
L’accord collectif a été conclu pour une durée de deux ans, à savoir du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2020. Les négociations pour le renouvellement de cet accord sont actuellement en cours et traitent notamment des revendications syndicales suivantes:
- l’augmentation linéaire des salaires;
- la hausse du budget pour les bonus;
- l’introduction de chèques-repas.
Les négociations comprennent par ailleurs, à la demande de la commission patronale, la modification du système d’évaluation et la modification de l’article concernant la compensation des jours fériés pour les temps partiels.
Négociations en cours pour le renouvellement de l’accord collectif de travail au sein du LIST
C’est le 17 octobre 2018 et après de longues et parfois difficiles négociations, que le dernier renouvellement de l’accord collectif de travail (ACT) pour les près de 600 salariés de ce centre de recherche public a été signé. Cet accord, qui est un accord subordonné de la convention-cadre du secteur de la recherche publique, a été conclu pour une période de trois ans, du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2020.
Depuis, les revendications en vue du prochain renouvellement de l’ACT sont actuellement en discussion entre commission syndicale et commission patronale.
Jusqu’ici seules les revendications du renouvellement qui n’ont pas de répercussion financière ont été passées en revue.
Parmi les discussions, la question du télétravail (hors période Covid) est mise sur la table. Le sujet de l’égalité de traitement sur les trajets de service a également été évoqué. L’abolition pure et simple de la différenciation entre les trajets de plus de 120 km et ceux de moins de 120 km a été revendiquée et validée. Les déplacements notamment dans le cadre de participation à des conférences devraient être comptabilisés comme temps de travail: abolition des catégories A et B.
Point sur la mise en oeuvre de l’accord collectif de travail au sein du LISER
Après de longues négociations, y compris un recours devant l’Office National de Conciliation, c’est finalement le 18 octobre 2019 qu’un accord collectif de travail pour les salariés du LISER a été signé entre les parties et ce pour une durée de 3 ans.
L’accord collectif de travail prenant fin le 31 décembre 2022, les négociations concernant le renouvellement ne vont pas débuter avant l’année prochaine. Cependant, la délégation du personnel a été déjà sollicitée par des salariés du Centre afin de revendiquer l’introduction d’un compte épargne-temps dans les futures négociations.
A l’heure actuelle, la délégation du personnel analyse attentivement la mise en oeuvre du récent accord collectif de travail et a, à ce titre, fait état des points d’amélioration à prendre en compte par la direction.
L’accord d’octobre 2019 prévoyait qu’un accord concernant la prime de performance collective (valeurs-cibles, seuils, pondérations) sera renégocié annuellement. Ces discussions vont commencer prochainement. L’OGBL veillera à ce que les conditions spéciales liées à la pandémie du Covid-19 n’auront pas de répercussions négatives sur cette prime.
Et au niveau Cadre? Les réunions ont débuté courant 2020 entre partenaires sociaux et une série de revendications a été mise sur la table des négociations concernant notamment:
- la publication à l’avance des embauches en interne;
- le nombre de jours de congé annuel payé;
- La règlementation du congé avant et après un congé de maternité et/ou parental;
la communication aux salariées de l’information sur les possibilités et les conditions de bénéficier d’absence avec maintien de la rémunération ou d’un allégement temporaire de la charge de travail de la mesure de l’approche sociale; - l’harmonisation des Centres concernant la mesure de gestion des âges et des jours de congés supplémentaires à partir d’un certain âge;
- des mesures de compensations de la politique des transports suite à l’introduction de la gratuité des transports en commun sur le territoire luxembourgeois;
- l’amélioration de la situation des doctorants et « post-docs » en contrat à durée déterminée;
- la modification du calcul des intéressements des inventeurs;
- l’introduction de la préretraite progressive au niveau Cadre;
- la mise en place de groupes de travail concernant l’introduction d’un système de pension complémentaire, l’introduction d’un compte épargne-temps, l’élaboration de plans d’égalité entre femmes et hommes, et les actions en faveur de la santé et de la protection de l’environnement sur le lieu de travail.
Chacune de ces revendications est actuellement passée en revue et est défendue avec ferveur par la commission syndicale en vue d’un renouvellement de la Convention-Cadre dans l’intérêt des près de 1200 salariés des Centres de recherche publics.
De plus, l’OGBL a sollicité le Fonds National de la Recherche (FNR) en vue d’obtenir une entrevue avec Marc Schiltz, Secrétaire Général, afin de reprendre les discussions qui ont eu lieu lors de la réunion du 27 novembre 2018 concernant la situation des Post-doctoral fellow de leur encadrement et de la politique du FNR à leur égard. Cette démarche a pour objectif de continuer notre lutte contre la précarité du travail des « post-docs ».
Par ailleurs, un courrier a également été adressé au Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Claude Meisch, dans le but d’obtenir une entrevue afin d’avoir un échange de vues sur les évolutions du secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de la mise en place des mesures prévues à ce niveau dans l’accord de coalition et de la politique d’investissements du gouvernement dans ce domaine. L’OGBL a déjà reçu une réponse favorable du Ministère et rencontrera le Ministre le 25 février prochain.
Enfin, dans un autre registre, nous avons été informés récemment qu’un des deux directeurs de l’institut Max Planck Luxembourg a dû démissionner de son poste de président du Conseil d’administration de l’institut. Cette démission fait suite à l’enquête entreprise suite à la révélation d’un recours systématique à des pratiques d’harcèlement moral au sein de cet institut.
Le SEW/OGBL était intervenu à l’époque à ce sujet auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (cf. SEW-Journal 1/2020). Ceci dit, la récente enquête n’a pas été rendue publique. Dans un courrier à l’ensemble du personnel, la délégation du personnel a demandé que ces informations soient rendues publiques et a réitéré son engagement pour défendre les intérêts des salariés de l’institut.