Des propositions inacceptables !

14.11.2014

Des propositions inacceptables !

Le SEW/OGBL dit NON à une augmentation de la tâche de l’enseignant!



La nouvelle grille horaire pour le fondamental augmenterait la tâche hebdomadaire des enseignants de 3 heures et transformerait l’école en garderie.


La nouvelle grille horaire que le ministre propose aux présidents des comités d’école prévoit 26 leçons de 55 minutes et deux heures d’appui intégré avec toute la classe.

Les horaires du matin vont du lundi au vendredi de 8h00 à 12h10 avec une pause de 30 minutes au milieu.

Les horaires du lundi et du mercredi vont de 14h00 à 17h00 avec 10 minutes de pause et le vendredi de 14h00 à 15h50 sans pause.

La dernière heure du lundi et du mercredi serait consacrée à un appui intégré avec toute la classe à assurer par le titulaire de classe. 


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La tâche hebdomadaire de l’enseignant serait de 24,5 leçons d’enseignement, dont pour les titulaires 2 heures d’appui intégré.

En contrepartie les enseignants n’auraient plus qu’une heure de concertation au lieu d’une heure et demie actuellement. Mais leur formation continue s’élèverait à 15 heures annuelles.

Les leçons supplémentaires prestées grâce à cette augmentation massive de la tâche seraient reversées aux écoles à travers des leçons PRS et des spécialistes pour s’occuper des enfants à besoins spécifiques.

Deux leçons d’enseignement seraient ainsi supprimées de la grille horaire des élèves (les disciplines qui en pâtiraient n’ont pas encore été déterminées) pour être intégrés dans la leçon supplémentaire prestée grâce aux 11 leçons augmentées de 5 minutes.

Pour les enseignants cela reviendrait à une augmentation massive de leur tâche, d’abord par la prestation supplémentaire d’une leçon (11X5 minutes), ensuite par la transformation de l’appui pédagogique en leçons à assurer avec toute la classe et finalement par un dédoublement de la tâche de surveillance.

On se demande par ailleurs quand les enseignants auraient encore le temps de faire leur préparation des leçons ainsi que d’effectuer les corrections des productions des élèves.

Lors de la fixation de la tâche en 2009, il avait été convenu que la préparation des leçons, respectivement des heures d’appui, la correction des devoirs, la documentation et l’évaluation des progrès des élèves, la surveillance des élèves telle que définie par l’organisation scolaire arrêtée par le conseil communal, ainsi que la participation aux réunions de service étaient comprises dans la tâche d’enseignement direct (RGD du 23 mars, article1), si bien qu’il était communément admis qu’une leçon d’enseignement constituait une charge de 2 heures de travail.

En ajoutant une leçon d’enseignement à la tâche et en transformant l’appui pédagogique en leçons à prester avec toute la classe, la tâche de l’enseignant serait augmentée d’un équivalent de 3,5 heures hebdomadaires.  Même si l’on pouvait mettre en compte la diminution des heures de concertation d’une demi-heure hebdomadaire, pourtant contrebalancée par l’augmentation du temps de formation et sans indication des matières qu’il ne faudrait pas traiter, il resterait une augmentation d’au moins 3 heures de travail.


Quel bénéfice nos élèves pourraient-ils en tirer ?


Ils seraient encadrés plus longtemps par des enseignants stressés qui ne réussiraient plus à préparer les leçons et à corriger les devoirs et ils passeraient moins de temps à la maison ou au foyer scolaire, respectivement à la maison relais ce qui reviendrait moins cher à leurs parents.

 

Le SEW/OGBL  dit non à cette transformation de l’école publique en garderie !

 

Un enseignant qui n’a plus le temps de réfléchir, de préparer ses leçons et de corriger les travaux de ses élèves pour leur donner un feedback adéquat sur leur travail n’est plus un enseignant !

 

De telles propositions sont de nature à déclencher la plus haute vigilance.

 

Tout projet allant dans ce sens entraînera immédiatement les actions syndicales qui s’imposent.


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