Campagne: Nei Bilanen elo (versison française)


« Nei Bilanen elo ! »
En tant que parents d’élèves vous êtes régulièrement invités par les enseignants pour discuter des progrès scolaires de votre/vos enfant(s). Les enseignants et leurs syndicats tiennent à souligner d’emblée qu’ils saluent cet échange et qu’ils le perçoivent positivement.
Toutefois, ces derniers temps, de nombreux parents ont émis des critiques sur les bilans intermédiaires entièrement axés sur les compétences.
Malheureusement on doit constater que ces compétences s’avèrent des coquilles vides où les savoirs font défaut. Les bilans de compétences du fondamental ne font point référence à un niveau de connaissances et les descripteurs dégénèrent en simples techniques qui ne correspondent en rien à la mission éducative de l’école qui consiste à transmettre des savoirs et des savoir-faire.
Depuis toujours cette mission ne se limitait point à transmettre de pures connaissances lexicales, mais visait à appliquer les connaissances acquises dans des situations de vie et de travail concrètes.
Les bilans de compétences font miroiter un développement scolaire linéaire des enfants. Ces derniers graviraient les échelons de compétences l’un après l’autre ce qui ne correspond nullement aux expériences pratiques. Dans de nombreux domaines, les différentes étapes ne se basent nullement les unes sur les autres. Parfois elles ne présentent même aucune relation entre elles. Dès lors, une évaluation pertinente des élèves devient impossible.
Les descriptions vaseuses des critères de compétences mènent à des évaluations extrêmement subjectives. Lors de l’évaluation indépendante de problèmes et de textes peu complexes, mêmes des inspecteurs et des enseignants ont souvent du mal à aligner leur appréciation sur un même niveau de compétence.
Les apprentissages en commun stimulent l’évolution cognitive des enfants et cimentent le vivre-ensemble. Le travail collectif sur des objets d’études identiques permet le respect des besoins d’apprentissages diversifiés des enfants sans perdre de vue les objectifs communs. Un enseignement totalement individualisé défait la solidarité du groupe classe et augmente les inégalités scolaires. Cette façon d’enseigner s’avère inefficace et risque de se limiter pour des raisons d’organisation à la distribution de fiches de travail.
Les appréciations des bilans de compétences n’ont qu’un degré d’information très rudimentaire. Si l’enseignant se limitait à la présentation, à l’explication et à la documentation des différentes compétences lors de l’entretien avec les parents, ces derniers quitteraient probablement l’entrevue quelque peu désorientés. Ainsi s’explique une question légitime souvent posée par les parents: « Est-ce que notre enfant se débrouille finalement bien à l’école ? »
Les enseignants engagés se sont bien rendu compte des faiblesses et des dangers de cette évaluation. Lors de la manifestation du 22 mars 2012 une des principales revendications était l’élaboration de nouveaux bilans d’évaluation. Nombre d’enseignants ont adressé leurs remarques critiques à leur supérieur hiérarchique. Malheureusement ils ont l’impression de n’avoir pas été entendus. Dans le respect de leur éthique professionnelle, la plupart d’entre eux ont renoncé à exprimer leur opinion face aux parents d’élèves. Cette réserve commence néanmoins à constituer un cas de conscience: Les enseignants ont-ils le droit de se taire si le développement scolaire de nombreux enfants est mis en danger ?
Voilà pourquoi les syndicats des enseignants, en concertation avec les représentants des comités d’école, ont élaboré un modèle de bilan alternatif. La mission de l’école fondamentale consiste à transmettre aux enfants les connaissances de base leur permettant d’acquérir les compétences indispensables à la poursuite de leurs études. Tout en définissant les exigences permettant de passer d’un cycle à un autre, il est absolument nécessaire de relier les savoirs aux savoir-faire. Afin que tous, sinon du moins la très grande majorité des enfants, atteignent les objectifs définis par le plan d’études, l’enseignant organise la progression du travail au sein du groupe classe de façon à permettre aux enfants d’acquérir les connaissances et une maîtrise aussi poussée que possible de ce savoir-faire. De ce travail en commun émaneront nécessairement des différences entre les enfants, car certains d’entre eux utiliseront leur savoir et leur savoir-faire pour résoudre des problèmes plus compliqués ou plus complexes ou pour écrire des textes plus élaborés que d’autres. L’évaluation doit signaler ces différences dans les performances, afin que les parents se rendent compte si les résultats scolaires de leur enfant sont satisfaisants, bons ou très bons. A travers la différenciation des degrés de difficulté des devoirs ou la reconnaissance appropriée d’excellentes productions, l’enseignant peut motiver les enfants à aller jusqu’au bout du développement de leurs facultés.
Un grand avantage de notre modèle consiste à établir un lien évident entre les apprentissages et l’évaluation. Ceci n’est actuellement pas le cas. Pour les enfants et sans doute aussi pour les parents, les efforts consentis et les performances réalisées dans des tests ne se reflètent pas vraiment dans les bilans intermédiaires, ce qui nuit à la motivation des enfants.
Le temps presse; la rumeur d’une génération d’élèves sacrifiée est en train de se propager. Il est à craindre que les élèves qui passeront au secondaire à la fin de l’année scolaire auront du mal à s’adapter.
Voilà pourquoi nous en appelons à la responsabilité des parents :
Réunions régionales
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